Adversaires ce mardi après-midi en huitièmes de finale, le Maroc et l’Espagne se connaissent bien. Voisins sur le plan géographique, ils ne se sont pourtant affrontés qu’à trois reprises auparavant. Voici l’histoire de ces confrontations.
Tout a commencé en novembre 1961. Engagés en éliminatoires de la Coupe du monde 1962, organisée par le Chili, les Lions de l’Atlas ont franchi le 1er tour contre la Tunisie… grâce à un tirage au sort favorable.
Les deux équipes ont chacune remporté un match à domicile (2-1). A égalité parfaite, elles se sont retrouvées une troisième fois mais ce match d’appui a débouché sur un nul (1-1). Le tirage au sort a finalement souri au Maroc.
Au tour suivant, l’équipe écarte difficilement le Ghana (1-0, 0-0). La voici qualifiée, non pas pour le tournoi final en Amérique du Sud, mais un barrage Europe-Afrique.
Le 12 novembre 1961 à Casa, l’Espagne s’impose 1-0, but de Del Sol. Onze jours plus tard, le Maroc espère renverser la vapeur au stade Santiago-Bernabeu de Madrid.
23 novembre 1961. Marcelino, Alfredo Di Stefano, dans son jardin, et Collar surprennent la défense visiteuse. Riahi et Abdellah Azhar, le jeune attaquant du Raja qui a rejoint le Stade de Reims, inscrivent deux buts.
3-2 à l’arrivée pour la Roja, qui se qualifie pour le tournoi chilien. Le Maroc attendra 57 ans avant d’affronter de nouveau l’Espagne.
L’opportunité lui en est donnée le 25 juin 2018 au 1er tour de la Coupe du monde en Russie; C’est la 3e et dernière journée du groupe à Kaliningrad. Le Maroc s’est incliné contre Iran et Portugal. Il n’a plus guère d’espoir.
Pourtant, les hommes de Hervé Renard vont mener à deux reprises grâce d’abord à Boutaïb (1-0) puis à son remplaçant, En-Nesyri (2-1). A l’arrivée la Roja décroche le point du nul dans le temps additionnel (2-2°. Mais c’est le Maroc qui a séduit et même impressionné par instants.
Le Maroc alignait l’équipe suivante : Munir – Dirar, Da Costa, Saïss, Hakimi – El-Ahmadi, Boussoufa – N. Amrabat, Belhanda (Fajr), Ziyech (Bouhaddouz) – Boutaïb (En-Nesyri).
Tout dernièrement, le sélectionneur Walid Regragui a conduit son équipe une semaine durant dans la péninsule ibérique pour y disputer les deux premiers matchs sous son magistère.
Le premier à l’Espanyol de Barcelone a permis de battre le Chili (2-0), un premier succès contre des Sud-américains. Le second, au Betis Séville, s’était soldé par un nul contre le Paraguay (0-0)…
Rappelons qu’il reste encore une huitaine de joueurs présents en 2018, parmi lesquels les cadres Hakimi, Ziyech, En-Nesyri bien sûr et le capitaine, Ghanem Saïss.
@Samir Farasha