Allez, on ne va pas le cacher. A 2022mag, on espérait beaucoup de ce match des Lions de l’Atlas contre la Belgique. En particulier que le Maroc poursuive sur sa lancée du nul contre la Croatie.
Et surtout, qu’il surfe sur les performances réalisées lors des trois matchs de préparation.
Au stade Al-Thumama, on n’a pas été déçu : on a vu une formation solide, confiante. Sereine et efficace. Jusqu’à s’imposer (2-0) face à un adversaire bien obligé de reconnaître que ce Maroc-là était bien le plus fort.
Et pourtant, tout a commencé par un souci : Yacine Bounou a dû renoncer au match quelques instants avant le coup d’envoi, après avoir alerté le staff qu’il ne se sentait pas bien.
Branle-bas de combat pour mettre Munir, sa doublure, dans les dispositions à quelques secondes du début du match.
La première occasion est belge puisque Batshuayi teste Munir à bout portant mais ce dernier repousse du pied (12e).
Les débats sont le plus souvent équilibrés en première période, le Maroc bloquant les couloirs et essayant de porter le danger en contre.
Avant la pause, le Maroc obtient un coup franc à l’angle droit de la surface belge. Pour le frapper, le préposé Ziyech. La frappe traverse la mêlée humaine dans la surface, et Saïss gêne la vision de Courtois.
Ce dernier, perturbé, touche le ballon des côtes et ne peut empêcher le ballon de finir au fond. Egalisation, croit-on. Sauf que l’arbitre a recours au VAR et finit par refuser le but marocain pour une position de hors-jeu (45e+2).
Sabiri et Aboukhlal, remplaçants et buteurs !
Au retour des vestiaires, la Belgique retrouve un peu de maîtrise et se procure même sa meilleure occasion par Eden Hazard couloir droit. Sa frappe oblige Munir à claquer au-dessus de sa barre (52e).
Les Diables rouges insistent, et Thorgan, l’autre Hazard de l’équipe, voit sa frappe cadrée repoussée superbement par Munir (65e). Le danger n’a jamais été aussi proche.
Mais Regragui a fait entrer des hommes frais : Sabiri, Attiah Allah, Aboukhlal et Hamdallah entre la 67e et la 73e. Cette fraîcheur et ce coaching vont porter leurs fruits.
73e : coup-franc pour le Maroc à l’angle gauche de la surface. Sabiri, le jeune joueur de la Sampdoria, demande à le frapper. Il enroule du droit vers le premier poteau. Ghanem Saïss, le capitaine, gêne Courtois. But pour le Maroc !
Le dernier quart d’heure voit le Maroc consolider sa défense. On passe à cinq derrière avec El-Yamiq. Mazraoui est à droite pour remplacer Hakimi, qui a cédé sa place à Attiat Allah.
Loin de se recroqueviller, le Maroc attend le carré d’as belge (Hazard, De Bruyne, Lukaku et De Ketelaer) et en profite pour contrer. Hamdallah, coincé à gauche, oblige Courtois à un sauvetage (90e).
Mais ce n’est pas tout : A la 90e +3, un long dégagement profite à Ziyech, qui part dans l’axe et file à drotie. Il sert en retrait Aboukhlal, dans la reprise du droit trouve la lucarne de Courtois (2-0).
La Belgique est KO. Le Maroc remporte avec la manière son deuxième match et se porte en tête de son groupe. Avant de se projeter sur son match contre le Canada jeudi. Un nul doit lui suffire à passer en huitième.
Après deux journées, le Maroc est la meilleure équipe africaine et arabe. Sous Regragui, il a joué cinq matchs, pour 3 succès et 2 nuls, 7 buts marqués et aucun encaissé. Série en cours…
Regragui alignait l’équipe suivante : Munir – Hakimi (Attiat Allah), Aguerd, Saïss (cap), Mazraoui – Ounahi (El-Yamiq), Amrabat (Sabiri), Amallah – Ziyech, En-Nesyri (Hamdallah), Boufal (Aboukhlal).
@Frank Simon