La formation dirigée par Hubert Velud est la seule parmi les nations arabes engagées en éliminatoires du Mondial 2022 à ne pas être autorisée à évoluer chez elle, à Khartoum lors des 3e et 4e journées, le mois prochain…
C’est officiel depuis mardi : la Confédération africaine de football vient de rendre son verdict, concernant les enceintes africaines habilitées à recevoir les matches des deux prochaines journées éliminatoires de la CDM 2022 (J3 et J4) en octobre. Rappelons qu’elles font l’objet d’une observation particulière, d’un mois à l’autre, en particulier sur l’état des pelouses et d’aspects aussi capitaux que la sécurité.
Commençons par les confirmations. Dans le groupe A, l’Algérie, sans surprise, continuera d’évoluer au stade Mustapha-Tchaker de Blida, où elle s’était imposée 8-0 contre Djibouti lors de la J1. Dans la poule B, la Tunisie ne bougera pas de Radès (stade olympique Hamadi Agrebi). Idem pour la Mauritanie, battue chez elle, on s’en souvient, par la Zambie (2-1) mais qui va rester dans le stade olympique de Nouakchott, théâtre de la dernière CAN U20.
La Libye (groupe F) va également continuer d’évoluer à Benghazi, au stade Benina des Martyrs qui a tout récemment accueilli le Ahly de Tripoli au tour préliminaire de la Coupe de la Confédération. Idem pour les Pharaons égyptiens. Ce sera à Borg El-Arab, en grande banlieue d’Alexandrie, pour son match contre la Libye, justement. Quant au Maroc (gr. I), c’est à Rabat qu’il va poursuivre ces éliminatoires, au stade du Prince Moulay Abdellah.
Finalement, la seule nation arabe qualifiée au deuxième tour et (temporairement) sans domicile fixe, c’est le Soudan ! Le Soudan du Français Hubert Velud a pourtant accueilli la Guinée Bissau au stade du Hilal d’Omdurman. Mais depuis, ses différents stades (on pense également à celui d’El-Merreikh) n’ont pas été validés par les commissions dépêchées sur place par la CAF. L’équipe devra donc évoluer sur terrain neutre. Au moment où l’on parle, on ne connaît pas encore officiellement le lieu retenu.
D’autres nations, dont les stades ne sont pas tout à fait aux normes exigées, sont également « exilées » et plusieurs d’entre elles devront s’installer au Maroc, dont la capacité de recevoir est totale : le Mozambique (groupe D) sera à Tanger. C’est aussi le cas du Mali (stade d’Agadir) ou de la Guinée Bissau (stade Mohamed V de Casablanca).
De même, la Guinée, qui fait partie de ce même groupe I (avec Maroc, Soudan et Guinée Bissau), va devoir évoluer dans le Royaume chérifien, à agadir. Rappelons que, dans le cas de la Guinée, il ne s’agit pas d’un problème de validation de ses stades. Mais d’une décision consécutive au coup d’Etat militaire survenu le 5 septembre.
Voici donc la liste des rencontres miroir (J3 et J4, elles vont opposer les mêmes adversaires en l’espace de quelques jours) concernées pour les nations arabes, le mois prochain, entre le 6 et le 11 octobre : Maroc – Guinée Bissau ; Soudan – Guinée ; Tunisie – Mauritanie ; Algérie – Niger ; Egypte – Libye. Au passage, deux jolis chocs entre la Tunisie et la Mauritanie, qui se connaissent parfaitement, et le duel entre voisins libyens et égyptiens…
A l’issue de ces importantes journées 3 et 4, certains pays – on pense à l’Algérie, au Maroc, à la Tunisie et à un degré moindre à l’Egypte – pourraient avoir pris une forte option sur la qualification pour le dernier tour, c’est-à-dire le barrage qui sera disputé en mars 2022.
@Samir Farasha