La 2e journée des éliminatoires de la Mondial 2022 dans la zone Afrique a débuté par un report de match à Conakry. Présents en Guinée où un coup d’état a éclaté dimanche, les Lions de l’Atlas sont rentrés à Casablanca sans jouer. Pendant ce temps, l’Egypte arrachait in-extremis un nul au Gabon…
Ils étaient venus pour jouer. Et surtout, pour gagner, dans la continuité de leur succès initial contre le Soudan (2-0). Présents à Conakry pour y affronter ce lundi après-midi le Syli National de Guinée, les Lions de l’Atlas ont été surpris dimanche par un coup d’Etat qui a éjecté le chef de l’Etat Alpha Condé. Alors que les armes crépitaient aux abords de leur hôtel, les Marocains ont finalement pu quitter la capitale guinéenne et s’envoler pour regagner Casablanca dans la soirée.
Auparavant, la CAF avait publié le communiqué officiel suivant : « La situation politique et sécuritaire actuelle en Guinée est très volatile et est étroitement surveillée par la FIFA et la CAF. Afin d’assurer la sécurité et la sûreté des joueurs et de protéger tous les officiels du match entre la Guinée et le Maroc, prévu lundi 6, la FIFA et la CAF ont décidé de reporter le match. Les informations concernant la reprogrammation seront communiquées ultérieurement. »
Difficile à l’heure actuelle d’avancer quoi que ce soit concernant cette programmation : y aura-t-il inversion de la rencontre avec match aller sur le sol marocain ? Sera-t-il disputé sur terrain neutre eu égard aux circonstances qui prévalent en Guinée ? On en saura plus dans les jours qui viennent.
Quelques heures plus tard, du côté de Franceville, les Pharaons d’Egypte défiaient le Gabon chez lui, avec cette fois Mohamed Salah dans le onze de départ bâti par Hossam Al-Badry, lui que Liverpool n’avait pas libéré pour le premier match disputé et remporté 1-0 face à l’Angola. Les médias occidentaux avaient évidemment mis l’accent sur le face-à-face très « Premier League » entre d’un côté Salah et de l’autre, Pierre-Emerick Aubameyang, les deux capitaines du soir.
Chahutée par un Gabon très remuant, l’Egypte terminait la première période sans accroc mais il fallait l’intervention d’El-Shenawy, dès le début de la seconde mi-temps, pour empêcher les Panthères, qui alignaient le trio PEA-Bouanga-Boupendza, de se porter devant (49e). Le premier tournant se situait à la 71e avec l’exclusion d’Omar Gaber par le Gambien Gassama, après un deuxième avertissement synonyme de carton rouge.
Réduits à dix, et avec un défenseur en mois, les Pharaons perdaient pied quelques instants plus tard, lorsque Jim Allevinah, entré en jeu quelques secondes plus tôt en remplacement de Guélor Kanga, ouvrait la marque d’une frappe croisée du droit (1-0, 73e). L’Egypte dès lors n’avait plus d’autre choix que de partir à l’assaut du but gardé par Mfa Mezui.
A la dernière minute du temps règlementaire, l’autre remplaçant Mohsen Salah lançait, d’une belle ouverture, Mostafa Mohamed. Ce dernier tentait le lob sur Mfa Mezui, qui déviait au-dessus de lui mais l’avant-centre égyptien, qui avait bien suivi, concluait de la tête (1-1, 90e).
L’Egypte alignait l’équipe suivante : Mohamed El Shennawi – Ahmed Tawfik (Baher El-Mohamady), Ahmed Hegazi, Mahmoud “El-Wensh” Hamdi, Ayman Ashraf (Mohsen Salah) – Hamdi Fathi (Abdalla Al-Saïd), Amr El Sulaya, Omar Gaber – Mohamed “Afsha” Magdi (Mostafa Mohamed), Mohamed Salah, Mohamed Sherif.
Ce point arraché en terre gabonaise permet à l’Egypte d’occuper provisoirement la tête du groupe, en attendant la rencontre mardi entre l’Angola et la Libye. Les Pharaons joueront la Libye en octobre prochain lors des journées 3 et 4 de ces éliminatoires, dans ce que l’on a coutume d’appeler les matches miroir.
@Samir Farasha