Une chose est sûre, l’entraîneur du WA Casablanca, Houcine Ammouta, se souviendra toute sa vie de l’année 2017, celle de tous les sacres et de toutes les satisfactions. Brillant champion du Maroc en juin, il a réussi a mener ses hommes sur le toit de l’Afrique 20 ans après le premier trophée continental du club. Et le voilà en passe de représenter le Maroc et l’Afrique au Mondial des clubs qui se dispute depuis jeudi aux Emirats arabes unis.
Pour affronter les Mexicains de Pachuca samedi à Abu Dhabi en quart de finale, il arrive avec un effectif perturbé par les blessures et une saison harassante mais avec, il l’assure, un moral gonflé à bloc. « Depuis notre victoire (ndlr, en Ligue des champions), on a eu quelques problèmes au niveau de l’effectif, a-t-il confié à l’hebdomadaire France Football, il a fallu faire avec des soucis de santé et la fatigue de nos joueurs. On a fait en sorte de permettre à certains de récupérer même si la programmation de nos nombreux matches de retard en Botola (le Championnat marocain) ne nous a pas aidés. On a été contraint de faire tourner l’effectif. Un joueur comme Ounajem, victime d’une blessure au métatarse (pied) a repris la course et on l’espère, sera sur le banc contre Pachuca. Moralement, le groupe va très bien ».
Une première expérience aux commandes d’Al Sadd
En homme de conviction, il prévient que son équipe n’a pas l’intention de de faire de la figuration et de prendre ce tournoi mondial comme une simple récompense ou une récréation dispensant de la performance : » Nous ne sommes pas là-bas en vacances, on s’est rendus à ce Mondial des clubs pour tout gagner. Il faudra faire honneur à l’Afrique et au football marocain. Jouons à fond pour franchir ce premier tour contre Pachuca ! Passer ne sera pas facile mais cela n’a rien d’impossible. Je sais qu’on a la qualité et la confiance. «
Sorti dès le premier tour lors de son premier Mondial des clubs comme entraineur avec les Qataris d’Al Sadd, il aura sans doute à coeur de faire mieux: « Il s’agit de ma deuxième participation puisque je l’avais disputé en 2011 avec le club qatarien d’Al-Sadd. On s’était rendus au Japon et j’en ai conservé un souvenir merveilleux ». Qu’il emmène son Wydad en finale par exemple, comme l’a l’avait fait le grand rival, le Raja, en 2014 et les fans des Rouge et Blanc lui édifieront une statue en bronze au coeur de la capitale économique du Royaume chérifien. Désigné meilleur entraîneur du Maroc en 2017, il est désormais le grand favori pour l’être au niveau continental lors des CAF Awards prévus le 4 janvier à Accra.
@Cheikh Mabele