« Mehdi bonjour ! Merci infiniment de nous accorder ce moment, vous dont la parole est si rare. Dans quelles circonstances avez-vous rejoint le championnat qatarien, où vous êtes chargé de maintenir le promu Al-Khor ?
On va essayer de faire bref ! Fin juin, la Tunisie m’avait contacté afin d’épauler M. Faouzi Benzarti à la tête des Aigles de Carthage. Ensuite, il y a eu des circonstances qui ont fait que j’ai dû partir avant même de démarrer. L’affaire est devant le TAS désormais.
Du coup, ç’a été un été très mouvementé, sans savoir de quoi allait être fait le lendemain. Derrière, je rentre en Espagne avec un championnat de D2 qui a déjà démarré.
J’ai deux trois touches en D2, toujours dans les mêmes circonstances pour moi puisque je commence un petit peu à avoir cette réputation de pompier de service, de l’homme qui arrive pour sauver les meubles. Je commence à me lasser de cet état d’urgence.
Et puis… La proposition d’Al Khor est arrivée assez vite. J’ai regardé le classement. J’avais cette envie de changer d’air, de connaître un nouveau championnat, une autre expérience.
Soit j’attendais les premières têtes coupées en D2 espagnole, ou bien j’abordais cette expérience dans une situation très compliquée, avec ce que j’ai vu par rapport à nos adversaires directs. Mais je reste optimiste.
A votre arrivée au club, quelle était l’urgence ? Avez-vous procédé à un état des lieux de ce club promu en QSL ?
Effectivement, j’ai consacré deux jours, un week-end complet, depuis l’Espagne, pour faire cet état des lieux, regarder les matchs.
Ensuite, j’ai eu des anciens joueurs et des amis qui connaissent le club, et ont procédé à une analyse assez rapide. C’est vrai que mon expérience – courte, au Wydad AC – m’a énormément servi. J’y reviendrai.
Quand tu débarques dans un pays et si tu compares avec ce que tu as déjà connu ailleurs, ce n’est pas la peine d’y aller, sinon tu risques de te planter ! Il faut être réceptif, écouter.
Avez-vous pu composer votre staff ?
Je suis venu avec un préparateur physique et un coach adjoint, Pépé Bermudez et Alberto. En plus, le coach des gardiens est espagnol, d’Avila. Ca a permis de s’adapter vite. J’ai un PDG -directeur sportif (élu tous les 4 ans) car on n’a pas de cheikh ici.
C’est quelqu’un de réceptif dans un club conscient de l’urgence. Conscient aussi que durant l’été, tout n’a peut-être pas été fait correctement en matière de recrutement. C’est bien !
Le focus et les lumières sont placés sur les joueurs. A chacun d‘assumer ses responsabilités, il y a la place pour se sauver par rapport à ce que j’ai déjà vu. Et ce n’est pas de la langue de bois.
J’ai trouvé une équipe physiquement morte. Après 20 minutes de jeu contre Al-Rayyan, ils étaient cuits… Il y a une nouvelle philosophie de jeu. Ils étaient habitués à jouer à cinq derrière avec un bloc bas. Je l’ai déjà fait, je sais ce que c’est.
On est venus avec de nouvelles idées, les joueurs ont adhéré. Maintenant, il faut que ça se transforme avec des résultats.
Nos derniers matchs sont Al-Sadd (défaite 5-2, NDLR) et Duhail (samedi 7 décembre), deux gros morceaux et rien à perdre avant la trêve.
On veut que les clubs commencent à nous respecter, ce que je n’ai pas ressenti à mon arrivée sur le premier match. Ca va mieux depuis.
J’ai vu une équipe avec une identité même si cela ne s‘est pas directement traduit par des points. Mais ce que l’on fait à l’entraînement, je le vois sur le terrain et ça me satisfait pour l’instant.
Repartons quelques semaines en arrière lorsque vous êtes revenu dans le football tunisien, en tant qu’adjoint de Faouzi Benzarti. Que s’est-il passé au juste ?
Beaucoup de bonnes intentions, de bonne volonté. J’avais l’intention de revenir en équipe nationale, ça faisait partie de mes objectifs. Le timing était-il le bon ? Je ne sais pas. Ça m’est tombé dessus pendant l’été.
On m’a demandé de venir donner un coup de main à Benzarti, je trouvais l’idée intéressante. Avec le coach, on ne se connaissait pas, mais il avait parlé de moi en bien quand j’avais signé au Wydad.
On a échangé pendant 2 jours en Tunisie. Le courant est bien passé, je lui ai expliqué comment je travaillais et lui a fait de même. Il a donné son accord au Président de la FTF, qui a nommé un staff complet.
Et puis, il y a eu un revirement de situation en 2 jours de la part du coach ! Benzarti m’a envoyé un message sur Whatsapp en me disant que j’étais trop qualifié pour être adjoint…
Donc je n’ai pas essayé d’insister. Je sais que c’est pas facile de bosser dans les meilleures conditions. Comme j’avais signé trois ans, j’ai demandé à la FTF de trouver une solution, notamment par rapport au temps investi et perdu durant l’été.
Parce que j’ai perdu des opportunités en Espagne. J’avais regardé les matchs des Tunisiens, j’essayais de bosser dans l’ombre pour ne pas déranger. La FTF a depuis été placée sous comité de normalisation (CONOR) avec MM. Idir et Chedly.
A titre personnel, on a essayé de ne pas faire de vague. Mais en Tunisie, on aime beaucoup la presse à scandales et moi, je suis anti tout ça.
Pour vivre heureux vivons cachés, et cela me correspond pleinement. Après, sur place, et malgré le CONOR, la Tunisie va mal, très mal. Son foot est gravement malade.
Expliquez-nous…
Il y a ceux qui sont conscients de ça et qui souffrent, comme moi, les professionnels du foot. Et puis il y a ceux qui se servent de cette « maladie » pour tirer leur épingle du jeu. Ceux qui adorent l’amateurisme, veulent en vivre, sont contre l’évolution du foot et pensent être dans le vrai.
Ces gens vont rester en place mais n’aideront pas la Tunisie à progresser, je peux vous le garantir ! Ce que j’ai vu pendant un mois dans les bureaux de la fédé, ça fait très peur…
Avez-vous le sentiment d’une régression toutes ces années, par rapport à ce qu’étaient les clubs tunisiens et leur fonctionnement ?
Totu à fait, Frank. Tout va mal. Je ne suis pas le mieux placé pour dire ce qu’il se passe au niveau des clubs au quotidien. Mais c’est vrai que le feedback que j’ai eu, l’arbitrage -qui a fait grève- l’état des terrains catastrophique, les finances des clubs…
Tout est lié, politique et le foot. En général, quand les deux sont liés, ça se termine très mal. J’en ai eu l’expérience au Wydad. Ca se finit par la case prison le plus souvent. Alors ça va mal.
Au-delà de ce constat, on a l’impression que le foot tunisien a raté un tournant, non ?
C’est ça. Le sentiment aussi que la génération 2004, celle des champions d’Afrique dont je fais partie, fait peur. Pourquoi, comment, je ne sais pas.
Un exemple ? Quand tu es dans les locaux de la FTF, dans les étages il y a une quarantaine de photos. Il n’y en a qu’une seule des champions d’Afrique 2004, au 2e étage et au fond d’un couloir !
C’est la chose qui m’a le plus impacté quand je rentrais dans les bureaux. Notamment le « bureau ovale », comme à Washington. Il y a plein de coupes LG dans ce bureau-là. Aais aucune réplique de la CAN 2004 ! En tant qu’ancien, ça m’a choqué !
Fin 2022, début 2023, vous débarquez sur le banc du Wydad qui a du mal à gérer l’après-Regragui. Cette mission a été très courte. Un mois, non ? Qu’en reste-t-il, c’était votre première expérience hors Espagne ?
Ne soyez pas méchant : deux mois ! Wydad, le positif reste l’expérience qui me sert aujourd’hui.
Le Wydad, ce n’est pas un club de foot tel que je le conçois. C’est une équipe première et ses fans, oui. Mais il n’y avait pas de club et de structures.
Il y avait le président Naciri et il était très gentil avec moi, un coach et puis 35 joueurs. Et un seul terrain d’entraînement. Sans oublier ses fans !
Ils font la pluie et le beau temps. Pas de directeur général ou sportif. Juste le président !Durant mon court passage, c’était ça. Regardez combien de coachs se sont succédés ?
Là-bas, c’est Facebook et Instagram qui défont les entraîneurs ! Plus de likes et c’est bien, moins et le coach est dehors. On a bien essayé de professionnaliser.
Je n’ai pas menti au président sur mes idées de jeu ; On est parti la tête haute. Je lui ai dit « recrutons des attaquants avant la CDM des clubs ». Résultat, on a recruté des défenseurs centraux et un attaquant africain.
Moi, je privilégie une base défensive solide et je n’aime pas le foot ping-pong. Aller au casino et savoir si l’équipe adverse aura plus de contres, c’est pas ma façon de faire.
J’ai été cohérent par rapport à ça. Le président a dit ok. On a fait 11 matchs de championnat, on en a gagné 8 sur des petits scores.
Naciri voulait un jeu bien léché avec plein d’occasions de but avec cette assise défensive. Si ne j’avais pas été honnête, j’aurais peut-être fini la saison. Avec moi, non, avec un autre, peut-être. Le lendemain de mon départ, Garrido était là.
Les supporters n’étaient pas contents. La CDM des clubs nous a condamnés, je pense. Pourtant, on avait fait un match exceptionnel contre le Hilal saoudien où ils égalisent à la dernière minute sur penalty.
Je n’ai pas été assez vif sur les changements, on a aussi reçu un cazrton rouge. On perd aux tirs au but.
Dans la foulée de la demi-finale du Maroc au Qatar en CDM, les gens pensaient qu’on battrait le Hilal 5-0. En plus, avec les matchs fermés en Botola, les supporters n’ont pas aimé ce qu’on proposait.
Il m’aurait fallu étre à jour sur le contexte. C’est en tout cas une expérience qui me servira à vie pour mes expériences à l’étranger.
Quelle était votre relation de travail avec ces 35 joueurs au WAC ?
C’est compliqué 35, surtout avec un seul terrain, et rien d’organisé pour ceux qui étaient à l’écart. Il faut s’adapter.
Je m’entendais bien et je continue d’échanger avec ces joueurs. Malgré ce relationnel par rapport au terrain, ça n’a pas marché.
Vous avez poursuivi votre passion en devenant coach à partir de 2016. Quels sont vos mentors dans le métier, ceux qui vous ont donné le goût ?
Ca a été un ensemble de choses. Je n’ai pas de références de l’un plus qu’un autre. Je me suis servi de toutes mes expériences pour savoir ce que je voulais être.
Sur la fin de carrière, je me posais des questions : pourquoi attaquer ici, pourquoi défendre comme ça, pourquoi bloc haut ou bas ? J’y ai pris goût sur mes dernières saisons de joueur.
Je peux quand même citer Lucas Alcaraz, Roger Lemerre en sélection nationale, Hector Cuper, Steve Bruce, des personnalités fortes.
J’ai essayé de créer ma propre identité, une vision avec mes convictions. Pour pouvoir ensuite utiliser la quintessence de tous ces coachs avec lesquels j’ai travaillés. Et fabriquer ma propre sauce.
Au fait, quand vous êtes hors du terrain, pensez-vous votre foot en français ou en espagnol, un pays dans lequel vous résidez depuis très longtemps ?
En espagnol ! Je rêve espagnol. C’en est devenu ma première langue. Quand mes parents viennent me voir en Espagne, ils me le disent d’ailleurs : tu cherches tes mots en français ! (rires)
Vous avez évoqué la génération 2004, cette Dream Team vainqueur de la CAN en Tunisie. Considérez-vous ce titre comme le point d’orgue de votre carrière ?
Absolument ! Les gens, quand ils évoquent Nafti, c’est la CAN 2004. C’est ce qui reste à l’arrivée, plus que les clubs que j’ai fréquentés !
Qu’est-ce qui a si bien fonctionné entre vous durant cette CAN, avec Roger Lemerre dans le rôle de l’architecte ? On avait le sentiment d’une atmosphère saine, d’une joie d’être ensemble…
Au-delà de la qualité de l’effectif et de ce collectif mis en place par le coach, on n’avait pas de vedettes dans le top 10 européen si ce n’est Hatem Trabelsi à l’Ajax. Mais on n’avait pas de star.
Nous n’avions pas l’équivalent d’un Eto’o ou d’un Drogba. On s’est réfugiés derrière un collectif. La mayonnaise a pris grâce à l’intelligence des locaux.
Contrairement à ce qui s’est passé les dernières années avec cette guerre démodée entre locaux/expats, un débat sans queue ni tête d’ailleurs, qui dessert le foot tunisien.
Expliquez-nous…
Les joueurs locaux ont eu l’intelligence de reconnaitre la nécessité de certains expats. Et nous, on a su rentrer dans cette ambiance générale.
Ils ont compris la nécessité des Nafti, Santos, Benachour, Chedli pour réussir. Et nous, on avait besoin des Badra, Jaïdi, Mnari et Jaziri.
Comme ils étaient intelligents, ils ont placé le collectif au-dessus de tout. Ca a fonctionné grâce à MM. Roger Lemerre et Nabil Maâloul dans l’ombre, qui avait la connaissence du football local. II a su recadrer tout le monde. Cette alchmie a permis de produire les résultats.
2004 était une équipe travailleuse, à l’image du staff. Vous avez avancé masqués en 2004, alors qu’on attendait Nigeria, Cameroun et Sénégal plutôt…
Et derrière, lors notre parcours en Coupe des Confédérations 2005 en Allemagne, on tient tête au pays organisateur, même si on en prend trois à l’arrivée.
On tient encore tête à l’Argentine et puis on bat l’Australie. On avait évacué tous nos complexes ! Après la CDM 2006 en Allemagne, le fait de ne pas sortir du groupe fut d’ailleurs une surprise pour nous.
C’est dire comment, en deux ans, on était devenus une équipe de gagneurs ! On voulait maintenir ce côté modeste et outsider, vis-à-vis des médias.
Mais dans ce groupe (Espagne, Ukraine et Arabie saoudite), on était persuadés en interne de passer et pour nous, ce fut un échec. Cette mentalité nouvelle fut forgée les deux années précédentes.
Au fait, avez-vous gardé contact avec ceux de 2004, et les coachs notamment ?
Je pense qu’on n’a pas été bons. Je m’explique : on ne s’est pas tirés dans les pattes et d’ailleurs je les ai presque tous revus à ma nomination cet été. Je suis en contact avec les Chedli, Boumnijel. Je parle souvent avec Jaîdi, Benachour aussi.
J’ai souvent Jaziri au téléphone, pareil pour Karim Hagui. Mais là où on n’a pas été bons, c’est dans le sens où l’on n’a pas surfé sur la vague du titre 2004 pour s’imposer plus tard comme décideurs en clubs ou à la FTF.
On n’a pas su créer une force vive pour prendre les commandes du foot tunisien. C’est un regret parce que des gens derrière en ont profité, qui ont fait que la Tunisie du foot soit dans cet état-là à l’heure actuelle. On a une part de culpabilité évidemment…
Pourquoi n’avez-vous jamais dirigé un club au pays ? Avez-vous été sollicité d’ailleurs ?
Pendant la période COVID, l’Etoile du Sahel m’a sollicité, via le président Charfeddine. Je m’étais précipité et engagé contractuellement sans avoir consulté ma famille. J’étais alors en phase de séparation.
Et je suis revenu sur ma parole une semaine plus tard à mon retour en Espagne. J’avais dû indemniser le club. Je me m’étais pas organisé familialement. Je m’étais excusé auprès du Président et des supporters. Ca n’avait duré que 2-3 jours.
Il y aussi, malheureusement, encore des gens en Tunisie qui pensent qu’un entraîneur qui a dirigé en Espagne ou en Angleterre n’est pas assez compétent pour coacher au pays !
Des gens qui vivent encore au moyen-âge, ça arrive ! Et qui pensent qu’on a eu notre 3e Degré FIFA en grattant un coupon chez Carrefour…
Envisagez-vous quand même cette perspective de retour ?
Euh.. Mon père m’avait interdit de rejoindre la sélection cet été en me disant que ma personnalité était incompatible avec les gens en poste.
J’aimerais vous dire oui, mais même à long terme, je ne vois pas le bout du tunnel. Il faudrait des gens intègres, compétents, responsables, solidaires, pros, organisés, ouverts d’esprit au sein de la FTF pour que je me pose la question.
Donc je vous réponds : non. C’est valable pour les clubs même si je suis plus réservé.
Revenons à la QSL qatarienne, que vous découvrez chaque jour. Vous vous battez contre des adversaires qui sont Shahanyia, Qatar SC et jusqu’à Umm Salal à la mi-tableau. Tout le mond est concerné par le maintien dans ce championnat…
Même si on est un peu plus décrochés, on va se battre. Surtout, ne nous trompons pas sur le mercato de janvier. Les étrangers ont une influence considérable sur le jeu.
On a le droit à 5 plus deux U21. Il va falloir que l’on change certaines pièces. On n’a pas le temps, alors on anticipe. Si on veut avoir une chance de se maintenir.
Dans l’effectif, on retrouve des expérimentés comme Sofiane Hanni (ALG) et Yannick Boli, l’un des fils de Roger ou encore l’Irakien Aymen Hussein, considéré comme un grand buteur mais qu’il n’a pas encore marqué. Quel est le souci sur le plan offensif ? 10 matchs et à peine 8 buts marqués…
L’été dernier, Al-Khor, qui venait d’être promu, s’est bâti sur les derniers jours du mercato. Beaucoup de joueurs ont été prêtés pour aider le club. Après, quand on a beaucoup de prêts, il y a le rsique de ne pas avoir un sentiment d’appartenance.
Ils ont évolué selon un modèle de jeu choisi pour les premiers match. Avec l’idée de ne pas encaisser de buts. Mais Aymen Hussein défendait très bas, pareil pour Yannick.
J’espère que maintenant avec le pressing haut et plus de possession dans le camp adverse, je vais mettre mes joueurs les plus offensifs dans de meilleures conditions pour finaliser.
De quels moyens disposez-vous pour recruter ? Avez-vous des garanties du président ? Vous avez hérité d’un groupe que vous n’avez pas construit…
Le club est conscient de l’urgence pour le recrutement. On a eu des réunions à ce sujet et je reste assez optimiste, par rapport au budget et à la même vision partagée avec les dirigeants. Courant janvier, vous aurez les réponses !
Comment justement gérez-vous les sollicitations des agents ?
J’ai un agent qui s’occupe de moi, alors je filtre. J’envoie les propositions au club ou à mon agent. Sinon, je ne réponds pas.
Quand on est au Qatar, tout le monde croit placer qui il le veut. La QSL a bien formaté le championnat, il y a des restrictions. Ce n’est pas la foire d’empoigne ici.
A quoi ressemble votre quotidien d’entraîneur en ce moment ?
Ma routine a changé par rapport à l’Espagne car on s’entraîne l’après-midi ici. En Espagne, c’était le matin. Pour le boulot, la planification, c‘est plus simple en vidéo avec le staff en matinée.
Je suis installé depuis peu de temps dans mon appartement et ma famille m’a rejoint récemment. Ma femme et mon petit de trois ans sont arrivés enfin ! Sans ma famille, je ne peux pas. On est restés séparés trois semaines, c’est trop !
Sinon, on s’entraîne à 17h30, et le staff se retrouve vers 15h. La séance est programmée. En fin d’après-midi, c’est plus agréable de bosser. Le climat est plus agréable qu’en journée.
Arrivez-vous à faire la part des choses entre famille et boulot, alors que votre mission est compliquée ?
J’essaie de gérer mais je suis un passionné. Je respire football 24 sur 24. Dès fois, ça saoûle ma femme ! Ca m’a déjà arrivé de lui demander tu ferais jouer untel ou untel ? Ca rend fou, le foot !
Mais voilà, quand on est passionné, on le vit pleinement. La maison respire foot. J’espère que mon fils n’y jouera pas ! (rires) »
Propos recueillis par @Frank Simon