L’histoire d’amour entre Yassine Benzia et son club formateur de l’Olympique Lyonnais (OL) pourrait prochainement prendre fin si les exigences de l’attaquant n’étaient pas satisfaites. Car le Franco-algérien s’impatiente de ne pas avoir le temps de jeu qu’il estime nécessaire à sa progression. En 2014/15, en partie à cause d’une blessure, il n’a qu’à eu droit qu’à 321 minutes en Ligue 1. Les prochaines semaines, avec l’arrivée de Claudio Beauvue, le maintien au club d’Alexandre Lacazette, les éclosions de Nabil Fekir et de Clinton Njie ou le retour en grâce de Rachid Ghezzal, pourraient se révéler encore plus insupportables pour le natif de Rouen. Pour tenter d’expliquer les raisons de cette stagnation, Bernard Lacombe, Conseiller de Jean Michel Aulas, avance la question de l’état d’esprit. « Yassine, je lui ai toujours dit : il faut se remettre en cause tous les jours. Lorsque tu rentres sur le terrain, tu es là pour t’entraîner, mais tu es surtout là pour progresser. Je lui ai dit : tu ne dois pas être un éternel espoir ! Les entraîneurs ne sont pas masos, s’ils ne te font pas jouer, c’est bien qu’il y a des raisons », déclare sans ambages le bras droit du président au site internet leliberolyon.fr.
Bernard Lacombe : « un bon footballeur, pas plus… »
L’ancien buteur maison se veut toutefois rassurant en prédisant que le jeune joueur de 20 ans aura l’occasion de montrer l’étendue des qualités qu’il manifeste avec l’équipe de France : « Il fait partie des attaquants qui vont jouer. Tout le monde aura sa chance, comme ça a toujours été le cas. Lui, il a le talent et pour l’instant il n’est pas allé au bout des choses comme il aurait dû le faire ». Un propos atténué par rapport à ceux tenus plus crûment en février dernier, dans les colonnes du Journal du Dimanche, quand l’ex-Ìnternational prenait le contrepied de son patron en flinguant le jeune pousse.« Je ne suis pas tout à faire d’accord avec le président quand il dit que ce sera un grand joueur. Aujourd’hui, c’est un bon footballeur, pas plus. Il lui reste plus de paliers à franchir qu’aux autres du même âge. Mon espoir c’est qu’il est plus réceptif depuis qu’il s’est marié. ll a trouvé un équilibre », dégommait-il. Professionnel depuis trois ans, le Bleuet n’a en effet jamais su crever l’écran. Il fait désormais « partie des discussions », reconnaissait Hubert Fournier, son entraineur, en conférence de rentrée. A un an de la fin de son contrat, Yassine Benzia s’inspirera-t-il du départ de Farès Bahlouli en allant glaner sous d’autres cieux une confiance qui lui fait défaut chez le Vice-champion de France? Une vraie gageure pour enfin montrer sa maturité, sa vraie valeur et faire taire son détracteur…
@Nasser Mabrouk