L’histoire de l’entraineur Nourredine Ould Ali avec la Palestine est une magnifique histoire de passion et même d’amour. L’entraîneur algérien a dirigé la sélection lors des deux première participations de ce pays à la Coupe d’Asie des nations. En 2015, en Australie, ses hommes ont perdu leurs trois matches de la phase de groupes. Cette fois, aux Emirats arabes unis, la performance a été bien meilleure avec deux nuls face à la Syrie (0-0) et la Jordanie (0-0) et une défaite face à l’Australie (0-3) .
La Palestine a un temps espéré se qualifier pour les huitièmes de finale en se classant parmi les trois meilleurs troisièmes.Il s’en est fallu de peu, hélas. Au moment de prendre quelques semaines de repos mérité dans la sud de la France où réside sa famille, il accordé un long et émouvant entretien à la BBC Sports où il évoque les conditions particulières de la préparation de l’élite palestinienne aux événements internationaux.
Morceaux choisis.
La motivation : « Nos clubs n’ont pas la culture de jouer en Ligue des champions asiatique.La première chose à faire lorsque vous entraînez une équipe nationale comme la Palestine est de leur dire: pour gagner, vous ne devez pas perdre. Vous devez apprendre à ne pas perdre »
La politique au centre de tout : « La Palestine a quelque chose de spécial, car c’est un pays exceptionnel. Alors, quand il s’agit de faire du sport pour moi, je gère des êtres humains, des hommes et on se fixe des objectifs à atteindre en dépit des difficultés.
La bataille de la préparation: » Sachant que nous ne sommes pas en mesure de voyager (aussi facilement) que les autres équipes. Nous n’avons pas de stades comme les autres équipes. Je ne peux pas réunir mes joueurs comme toutes les autres équipes nationales. C’est un nouveau défi et une nouvelle façon de voir le football. »
Un environnement hostile : « Tout est soumis à la politique. Par exemple: nous n’avons pas d’aéroport, il est donc difficile de voyager et de quitter la Palestine. Vous devez franchir cinq frontières. Vous avez déjà la frontière palestinienne, puis deux autres frontières, puis les frontières jordaniennes lors de l’entrée et de la sortie. Cela coûte de l’argent, c’est une perte de temps et surtout une perte d’énergie. C’est énervant. »
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