Battus le week-end dernier à Constantine, les Fennecs sont en ballotage défavorable contre la Libye. L’Egypte également, tandis que le Soudan peut rêver d’une qualification…
Un résultat comme un coup de tonnerre. Nul n’imaginait l’Algérie être battue chez elle, à Constantine, par la Libye en éliminatoires aller du CHAN. C’est pourtant ce qui est arrivé (2-1) et qui met aujourd’hui les Fennecs dans une posture compliquée avant le match retour ce samedi à Sfax, sur terrain neutre. Le public sportif algérien avait évidemment retenu la gifle reçue au Maroc par les Libyens (5-1) lors de leur dernier galop d’essai. Et il n’était pas question de baisser pavillon devant cette équipe.
Mais dominer n’est pas gagner et l’Algérie, une fois encore, l’a appris à ses dépens. Les Fennecs, leur sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz en tête, regrettent aujourd’hui amèrement cette domination non concrétisée par plusieurs buts, alors qu’ils se sont créés de nombreuses occasions. Après avoir ouvert la marque par Oussama Derfalou (USM Alger) dès le coup d’envoi, l’Algérie a laissé la Libye revenir progressivement dans la partie. Et c’est le joueur du Ahly Tripoli, Ali Ellafi, qui a joué les bourreaux en égalisant dans le premier quart d’heure avant de donner l’avantage à l’heure de jeu.
Les Lions de l’Atlas en pole mais prudents
Pour l’Algérie, la qualification passe par une efficacité retrouvée, une concentration de tous les instants, et évidemment un net succès en Tunisie, là où la Libye reçoit ses rencontres internationales. Pas impossible, même si la Libye, vainqueur du CHAN 2014 en Afrique du Sud et articulée autour des joueurs du Ahly de Tripoli, récemment qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, fait valoir des qualités dans chacune de ses lignes et surtout un mental à toute épreuve. Le vainqueur sera qualifié pour la phase finale en tant que représentant de la zone Nord de la CAF.
Autre formation en ballotage défavorable, l’Egypte, dont c’était la toute première participation aux éliminatoires du CHAN. Les Pharaons, qui accueillaient le Maroc à Alexandrie, avaient pourtant bien fait les choses eux aussi en marquant rapidement, sur penalty, par l’intermédiaire de Ahmed el-sheikh (3e). Mais à dominer stérilement, on s’expose à des contres et les Lions de l’Atlas dirigés par Jamal Sellami sont revenus dans la partie grâce à une tête victorieuse de Badr Bannoun (52e). Pis, le Maroc aurait pu prendre l’avantage sur un penalty frappé par Abdelilah Hafidi, finalement repoussé par le gardien de but d’Ismaïli, Mohamed Awad (62e), véritable héros de la rencontre. Le match retour, aujourd’hui à Rabat, promet. La pression est désormais sur les épaules du sélectionneur égyptien, Hamada Sedki. L’enjeu est là encore un billet pour la phase finale du CHAN 2018, qui doit se tenir au Kenya. Une compétition que l’Egypte aimerait remporter pour sa première participation mais encore faut-il se qualifier…
il faudra un exploit aux Mourabitounes
Le Soudan peut de son côté espérer une issue favorable après avoir réalisé un match nul en Ethiopie (1-1). Ce sont d’ailleurs les joueurs venus de Khartoum qui ont ouvert la marque par l’intermédiaire de Saïfeldin Malik Bakhit, l’attaquant de Khartoum Watani, dans le dernier quart d’heure. Mais les Walyas, devant leur public, ont tout donné pour revenir à égalité, ce qu’ils sont parvenus à faire grâce à une frappe d’Abedrahman Mubarke Sorure (83e). A domicile, les Soudanais devraient pouvoir passer devant avec le soutien de leur public.
Enfin, la mission de la Mauritanie paraît des plus compliquées, après que son équipe n’ait pas réussi à s’imposer devant un Mali très accrocheur. Les Mourabitounes, dirigés par le Français Corentin Martins, ont encaissé le premier but dès la 35e seconde (!) par Mandala Konté. L’égalisation n’a pas tardé, grâce à Abdoulaye Gaye sur penalty (11e). Mais les locaux reprenaient l’avantage par Moussa Samba (15e). Piqué au vif, Aboubacar Diarra égalisait pour les Aigles (23e), finalistes du dernier CHAN au Rwanda, en 2016. A l’arrivée, un nul (2-2) au stade Cheikha Boïdiya de Nouakchott qui ne fait absolument pas l’affaire des Mourabitounes, eux qui ont pris part à l’édition 2014 du CHAN pour ce qui fut leur toute première participation à une compétition CAF chez les seniors. Le déplacement au Mali s’annonce relativement compliqué, même si Martins, dont l’équipe s’était imposée au Liberia lors du tour précédent, annonce une formation conquérante au stade Modibo Keita de Bamako. Djibril Dramé, son homologue malien est prévenu, le ticket pour le CHAN ne sera pas distribué facilement…
@Samir Farasha