Paris SG – Manchester City. Depuis 2011, date à laquelle le Paris-Saint-Germain est passé dans le giron du Qatar, le club de la Capitale se construit avec beaucoup d’intelligence et de réflexion. Vainqueur de la Ligue 1 pour la quatrième année consécutive, le Paris SG ambitionne avant tout de gagner la reine des compétitions européennes : la Ligue des Champions. Pour cela, il devra passer l’obstacle des Citizens en quart de finale.
Depuis 2011, date à laquelle le Paris-Saint-Germain est passé dans le giron du Qatar, le club de la Capitale se construit avec beaucoup d’intelligence et de réflexion. Vainqueur de la Ligue 1 pour la quatrième année consécutive, le PSG ambitionne avant tout de gagner la reine des compétitions européennes : la Ligue des Champions. Un titre ultra-médiatisé qui donnerait la légitimité nécessaire à l’entité parisienne, et par extension à ses actionnaires du Golfe, en l’introduisant dans le sacro-saint cercle des détenteurs modernes (la dernière version de la C1 datant de 2004) de la coupe aux grandes oreilles. Un objectif qui renforcerait également l’institution francilienne dans son rêve de devenir l’une des plus importantes marques sportives au monde. Pour essayer de concrétiser ce colossal projet, les décideurs de Doha ont d’ores et déjà beaucoup investi dans la ressource humaine en bâtissant une équipe compétitive. Les premières années furent les plus dépensières (plus de 261 millions d’euros) avec les arrivées des Pastore, Verratti, Motta, Lavezzi, Ibrahimovic, Silva, Lucas et Cavani. Une fois la base d’un onze de départ posée, contrairement à Manchester City qui empila sans discernement les individualités, les collaborateurs de Nasser El Khelaifi ont su, par la suite, apporter les retouches utiles et qualitatives pour améliorer le collectif sans toutefois bouleverser l’équilibre de l’équipe. C’est la raison pour laquelle, sur ces deux dernières années, seuls David Luiz (49 millions en 2014) et Di Maria (63 millions 2015) ont été débauchés de Chelsea et de Manchester United. Cette politique des petits pas a rapidement porté ses fruits. Outre, la rafle de nombreux titres nationaux (3 trophées des Champions, 4 titres de Champion de France, 2 Coupes de la Ligue, 1 Coupe de France), elle aura permis au PSG d’accroître sa notoriété à travers la planète et de se faire adouber sur la scène européenne en éliminant par deux fois Chelsea en huitième de finale de C1 (2015, 2016). Ce mercredi, les hommes de Laurent Blanc, qui atteignent un quart de finale pour la quatrième fois en cinq ans, croiseront le fer avec Manchester City. Un tirage au sort, qui selon les observateurs du ballon rond, ne serait pas insurmontable pour gravir une marche supplémentaire et intégrer le dernier carré, synonyme de Grands d’Europe.
L’après Ibra ? Voir toujours plus grand !
Dans cette difficile quête du graal qu’est la Ligue des Champions, le Président parisien sait pourtant qu’un vrai saut qualitatif, pour la période post-Zlatan Ibrahimovic – son contrat se termine en juin et le Suédois ne devrait pas prolonger – est un impératif absolu. Dans cette perspective, le boss de Qatar Sport Investment (QSI) aurait déjà jeté son dévolu sur la pépite du Barça, Neymar. L’agent du joueur ne s’en est pas caché dans les colonnes du journal l’Equipe (édition de lundi) en confirmant la réalité des contacts entre les deux parties. Moyennant un salaire de 20 millions d’euros annuel, plus cinq par rapport à ses émoluments actuels, et un transfert record à hauteur de 193 millions d’euros, montant de la clause de cession à payer au FC Barcelone, le Brésilien pourrait ainsi être cette nouvelle tête d’affiche tant convoitée par QSI. Le natif de Mogi Da Cruzes ne serait pas opposé à l’idée de rejoindre Paris, une ville qu’il affectionne, et sa colonie brésilienne qui officie déjà du coté du camp d’entrainement Oreedoo de Saint-Germain en Laye. En cas d’arrivée de l’International auriverde dans l’antre du Parc des Princes, l’avantage serait ainsi multiple pour le Champion de France 2016. Sur le plan sportif, l’ex-joueur de Santos offrirait de sérieuses garanties footballistiques pour hisser les Rouge-Bleu et Blanc vers les tant désirés sommets européens. En termes de communication, l’attaquant de 24 ans est une des stars des réseaux sociaux avec plus de 56 millions de suiveurs sur Facebook, près de 22 millions d’abonnés sur Twitter et plus de 46 millions sur Instagram. Un critère qui compte énormément dans la stratégie digitale du club pour faire du PSG l’une des dix plus grandes franchises de sport. Car le corollaire de cette célébrité sur les nouveaux médias réside aussi dans le business sonnant et trébuchant qui résulterait de la vente des produits dérivés et des rémunératrices tournées promotionnelles. Avec autant de fans dans son sillage, le Barcelonais est plus que jamais un footballeur « bankable ». On ne doute pas que si l’opération venait à se réaliser, elle serait une réussite pour tout le monde tant le profil multidimensionnel de l’artiste n’est plus à démontrer. L’avenir parisien s’écrirait alors un peu plus dans la langue lusophone. Au bonheur des amoureux du joga bonita mais au grand dam de certains supporters qui rêvent désespérément d’encourager une icône arabe.
@Nasser Mabrouk