Balloté, critiqué, menacé de perdre son poste depuis des mois, même après une finale de Coupe d’Afrique des nations, le sélectionneur de l’Egypte, Hector Cuper, était clairement sur des charbons ardents. Au point d’évoquer à maintes reprises son état de stress. Dimanche soir à Alexandrie, au coup de sifflet final du match contre le Congo (2-1) qui qualifiait les Pharaons pour leur premier Mondial depuis 1990, l’Argentin a dû respirer un grand coup. Au micro de la chaine ONE Sport, il a rappelé, calmement les réalités du football de haut niveau: « Le football n’est pas facile comme beaucoup de gens le pensent, et les points de vue d’un entraîneur sont toujours différents des points de vue des supporters. Je sais que certaines personnes veulent que nous marquions plus de buts et évitions le genre de situations où nous sommes sous pression, mais le football n’est pas toujours comme ça. Nous devons être réalistes. »
Avant d’ajouter, en savourant : » Mon approche pourrait être erronée, mais cette approche nous a aidés à atteindre notre objectif. » Et pan ! « Nous pouvons jouer un football plus offensif mais qui peut garantir que nous atteindrons nos objectifs en jouant de cette façon ? Pour moi, il s’agit de battre votre adversaire et de réaliser vos objectifs. » Er repan ! Enfin, Cuper a réitéré son désir d’être l’homme qui conduira les Pharaons en Russie dans huit mois. Comme s’il en doutait: « Je mènerai l’Egypte à la Coupe du Monde sauf si la Fédération égyptienne de football (EFA) a décidé de faire venir Pep Guardiola ». Qui a dit que sous son air maussade l’Argentin n’avait pas d’humour? Mais nourri par les mésaventures vécues par ses confrères Vahid Halilhodzic en Côte d’Ivoire (2010) et Lambertus Marwijk en Arabie Saoudite (2017), il a le droit au scepticisme.
@Cheikh Mabele