Après avoir été confiée durant cinq années consécutives à des techniciens étrangers, à l’Uruguayen Hector Cuper puis au Mexicain Javier Aguirre, la sélection des Pharaons est de nouveau entre les mains d’un coach issu du terroir. Hossam El-Badry, ancien international et entraîneur à longue durée du prestigieux Al Ahly a pris la relève en août 2019. Au lendemain du naufrage de la bande à Mohamed Salah en phase finale de la Cpupe d’Afrique des nations organisée sur les bords du majestueux Nil. Dans un entretien qu’il a accordé à Fifa.com, le natif du Caire (60 ans depuis le 23 mars) a balayé un certain nombre de sujets concernant le présent et l’avenir des septuples champions d’Afrique. Morceaux choisis.
Sa nomination comme sélectionneur : « J’attendais cette opportunité depuis longtemps. Chaque fois que je passais devant le siège de la Fédération égyptienne de football (EFA), je priais Dieu d’obtenir ce poste. C’est un honneur. En tant qu’entraîneur, je le voulais parce que c’est l’aboutissement de ma longue carrière d’entraîneur. J’espère simplement que la chance sera de mon côté dans cette tâche difficile, quoique passionnante ». El Badry en a profité pour mettre en avant son profil : » «J’ai un bon CV. J’ai commencé ma carrière d’entraîneur il y a 32 ans et j’ai remporté 32 titres, dont 10 en tant qu’entraîneur-chef .neuf avec Ahly et un avec Al-Merrikh.
La mission . «J’ai partagé mon point de vue et mes méthodes de travail lors de plusieurs réunions. Les objectifs proposés que nous devons atteindre, au premier rang desquels la qualification pour la Coupe du monde 2022 et la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations, en plus de construire une équipe qui peut rester forte pendant des années. Nous reconnaissons l’importance de la tâche qui nous attend et nous voulons ramener l’équipe à la gloire. Je souhaite avoir le soutien de tous, en particulier celui des fans égyptiens. Je peux leur promettre que nous, membres de l’équipe technique, ferons de notre mieux pour obtenir le succès escompté et porter notre drapeau haut chaque fois que nous concourrons».
Le respect de l’entraîneur local : « Les gens estiment qu’un entraîneur local peut les conduire à la gloire. Nos plus grandes réalisations sont venues aux mains d’entraîneurs égyptiens. Le regretté Mahmoud El-Gohary nous a emmenés à la Coupe du monde après des décennies d’absence et Hassan Shehata nous a menés à trois titres continentaux consécutifs. Cela rend les gens optimistes de voir un entraîneur local en charge ».
L’échec de la CAN 2019. «Je sais que le moral était très bas depuis cette élimination mais je sais aussi qu’il y avait une pression énorme autour de ce tournoi. L’un des défis à venir consiste à restaurer cette confiance. Je suis convaincu que nous avons des joueurs solides mentalement, qui ont tous vécu des moments difficiles comme ceux-ci. Ils possèdent tous des qualités qui les aideront à revenir plus forts. J’ai également toute confiance en leur capacité à assumer leurs responsabilités en équipe nationale et à regagner la confiance des supporters ».
Le Mondial 2022 : «C’est certainement une aventure ardue et nous ne pouvons considérer aucun de nos adversaires comme facile. Nous avons récemment vu que les écarts entre les équipes nationales africaines se sont rétrécis. Chaque équipe a progressé grâce à ses joueurs basés à l’étranger. Je me souviens qu’après avoir remporté la CAN 2010, nous n’avons pas réussi à nous qualifier pour l’édition suivante prochaine édition malgré le fait d’avoir joué contre des soi-disant adversaires inférieurs ».
Pour mémoire, sous la direction de Hossam El-Badry, les Pharaons ont disputé deux matches officiels comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 (reportée à 2022). Le bilan est très moyen, pour ne pas dire médiocre, puisque l’Egypte a concédé deux nuls à domicile face au Kenya (1-1) et à l’extérieur face aux Comores (0-0). En ce qui concerne les éliminatoires du Mondial 2022 qui n »ont pas encore commencé, l’Egypte affrontera le Gabon, la Libye et l’Angola dans le groupe F de la phase de groupes qui correspond au deuxième tour.