La 2e phase des éliminatoires de Qatar 2022 a pris fin mardi soir avec la qualification des dernières équipes. L’Algérie, qui a tremblé à Blida (2-2) et la Tunisie victorieuse (3-1) rejoignent Maroc et Egypte pour la phase des barrages programmée en mars prochain.
Stupeur et tremblements. L’Algérie, qui recevait le Burkina Faso à Blida devant 14 000 spectateurs, partait avec la faveur des pronostics avant la rencontre. Les champions d’Afrique sortants, invaincus depuis 32 matches, comptaient par ailleurs deux longueurs d’avance sur les Etalons avant cette finale de la 6e journée des éliminatoires de Qatar 2022.
A l’arrivée, s’ils ont préservé leur invincibilité dans ces éliminatoires et de facto, leur série, ils ont été secoués par une équipe burkinabè amoindrie par les absences de ses attaquants, mais qui lui a répondu coup pour coup. Score final 2-2. Au coup d’envoi, Belmadi avait décidé de titulariser côte à côte les duettistes Bounedjah et Slimani, qui par le passé n’ont jamais formé un binôme complémentaire.
Le sélectionneur avait procédé à sept changements par rapport à la victoire sur Djibouti (4-0), titularisant ses principaux cadres restés sur le banc au Caire. D’entrée et sous la baguette du magistral Belaïli, Mahrez ouvrait la marque à la réception d’un centre du gauche du joueur de Qatar SC (1-0, 21e). Un quart d’heure plus tard, le Burkina Faso égalisait logiquement sur une action de Gustavo Sangaré qui lançait Zakaria Sanogo. Le joueur de Pyramids devançait Mandi et battait du gauche Raïs Mbolhi (1-1, 37e). Les visiteurs avaient même l’occasion de passer devant sur une longue ouverture dont le rebond obligeait Mbolhi à une manchette au-dessus de son but !
En seconde période, Belmadi sortait Bounedjah, peu utile, qu’il remplaçait par le plus créatif Sofiane Feghouli. Le joueur de Galatasaray répondait à son attente en inscrivant le deuxième but des siens sur un nouveau centre parfait de Belaïli (2-1, 68e), alors que Burkina Faso était le plus entreprenant depuis le retour des vestiaires.
Sous les trombes d’eau, le Burkina ne renonçait pas, faisant entrer des attaquants pour chercher l’égalisation dans un premier temps. Et il obtenait logiquement un penalty provoqué par Benlamri sur Mohamed Ouattara. Issoufou Dayo, le capitaine, qui évolue à la Renaissance de Berkane, prenait Mbolhi à contre-pied (2-2, 84e).
L’Algérie décidait alors de fermer à double tour l’accès à son but, les Etalons ayant besoin d’un troisième but pour devancer les Fennecs au classement. Le match se terminait sur ce résultat nul, qui libérait l’Algérie et sa jeune formation. Mais le chemin est encore long avant de de qualifier pour le Qatar…
Deux heures plus tard, c’était au tour de la Tunisie de valider son billet pour la phase des barrages. Les Aigles de Carthage n’ont pas eu à forcer leur talent pour dominer la Zambie (3-1). Laïdouni (18e), Drager (31e) et Ali Maâloul (43e) avaient donné trois buts d’avance dès la pause. Fashon Sakala a sauvé l’honneur des Chipolopolo à la 80e. Dans le même temps, la Mauritanie neutralisait la Guinée Equatoriale (1-1), permettant à la Tunisie de terminer avec deux points d’avance sur le Nzalang. Notons enfin que le Maroc a remporté contre la Guinée (3-0) son sixième match en six journées, grâce à Mmae (20e sp, 29e) et Ayoub El-Kaabi (60e). L’Egypte a dominé le Gabon (2-1) grâce à un penalty de Magdi Afsha (4e) et un csc de Obiang (75e), alors qu’Allevinah avait égalisé (54e) à Borg El-Arab. La Libye, de son côté, a été accrochée par l’Angola (1-1). Al-Warfali avait ouvert la marque sur penalty (49e), et Zine a égalisé (81e).
On connait donc désormais les dix barragistes africains, répartis dans deux pots qui correspondant aux cinq mieux classés par la FIFA et aux cinq suivants : Sénégal, Algérie, Maroc, Tunisie, Nigeria (Pot 1), Egypte, RD Congo, Mali, Cameroun, Ghana (Pot 2). Le tirage au sort des barrages est programmé le 18 décembre à Doha (Qatar), en marge de la Coupe arabe FIFA des nations.
@Frank Simon