Déjà performant comme entraîneur de club au Qatar sous les couleurs d’Al Duhail (ex-Lekhwiya), Djamel Belmadi s’est néanmoins révélé au monde comme sélectionneur à la suite de la formidable campagne victorieuse de l’équipe d’Algérie lors de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations disputée en Egypte en juin et juillet 2019.
Depuis, il a, de son propre aveu, reçu de nombreuses offres contractuelles de la part de clubs et de sélections. Mais le natif de Paris a tout repoussé pour respecter le seul contrat qui lui tiens à coeur ) l’heure actuelle, celui qui le lie jusqu’en 2022 à la Fédération algérienne de football. « C’est normal d’attirer les convoitises, a-t-il confié dans un long entretien accordé au site faf.dz, les choses sont très claires, j’ai un contrat jusqu’en 2022. Ce n’est pas par arrogance de ma part, ou bien par manque de respect, loin de là. Je suis très respectueux de toutes les offres qu’on a pu recevoir, pour lesquelles je n’ai pas répondu, car je suis lié par un contrat. Je n’ai pas envie de mettre des trucs dans ma tête, pour moi c’est une sorte de pollution.Je remercie les gens qui me font confiance, qui auraient voulu qu’on puisse travailler ensemble. Il y’a eu des projets très intéressants, sans parler des projets les plus lucratifs ».
Respect du contrat mais aussi puissante volonté de disputer le prochain mondial à la tête de son talentueux groupe : » Je n’ai pas connu la Coupe du monde en tant que joueur, j’ai envie de la connaitre en tant que sélectionneur dans un pays que je connais très bien, dans lequel je vis. Tout est réuni pour pouvoir progresser, aller loin. Cela passera par l’implication et l’investissement à 100% des joueurs. On s’est remis au boulot après la CAN-2019″.
Mais attention, la fidélité de l’ancien joueur de Manchester City est conditionnée. Il peut y avoir un de canif au contrat dans dans un cas de figure : « Le jour où je constate qu’il n’y a plus de marge de progression, qu’on ne peut pas aller plus haut que ça, je ne serai donc plus d’un réel apport. Ça serait malhonnête de ma part de rester aux commandes pour un contrat ou tout autre motif. Je ne le ferai pas en club, et je ne le ferai jamais pour mon pays. L’accord qu’on a eu avec les joueurs est le suivant : sommes nous capables d’aller plus haut ? Nous avons des objectifs, dont celui du Mondial 2022 au Qatar ».
Il revient donc à la bande à Riyad Mahrez d’aider à maintenir la flamme de leur entraîneur et à la Fédération de tutelle de jouer le rôle protecteur et motivant qui doit être le sien en toutes circonstances. A rappeler que Belmadi a placé la barre assez haut en cas de qualification au Mondial 2022. Il ne sera pas question de faire de la figuration à Doha mais de marquer les esprits en réalisant une grosse performance.Et puis, avant Doha, Djamel Belmadi compte préparer son équipe à défendre Bec et ongle son titre de champion d’Afrique au Cameroun en janvier-février 2022.
@Cheikh Mabele