Aujourd’hui débute la 3e journée des éliminatoires de la CDM 2022 dans la zone Afrique. Maroc et Soudan sont déjà sur le pont. Jeudi, ce sera au tour de la Tunisie et de la Mauritanie, qui s’affronteront. Algérie, Egypte et Libye n’entreront en piste que vendredi.
Un mois après le début de la phase de groupes, c’est déjà le retour des éliminatoires de Qatar 2022 sur le continent africain, à raison de deux journées, disputées à trois jours d’intervalle. Avec déjà, un véritable sommet dans le groupe I du Maroc. Les Lions de l’Atlas, privés de Hakim Ziyech non-retenu par Vahid Halilhodzic, reçoivent à Rabat la Guinée Bissau. Mais, au coup d’envoi, ce sont bien les « Djurtus » qui occupent virtuellement la tête de ce groupe avec 4 points (en 2 matches) devant leurs hôtes. Le Maroc, en effet, n’a pu disputer son deuxième match le 5 septembre dernier à Conakry, en raison du coup d’Etat survenu l’avant-veille. Ce match a été finalement reprogrammé…le 12 octobre et au Maroc.
Même si, intrinsèquement, le Maroc possède des individualités (En-Nesyri, Hakimi) capables de produire la différence face à Piqueti et consorts, il sera bien inspiré de se méfier de ce groupe qui s’invite régulièrement à la CAN – il sera d’ailleurs présent au Cameroun en janvier prochain – et a écrasé le Soudan lors de la journée précédent (4-2) après un nul face au Syli national de Guinée.
Autre match du jour, programmé quelques heures plus tôt, le Soudan « reçoit » la Guinée à Marrakech. Hubert Velud, le sélectionneur français du Soudan, doit absolument retrouver le fluide qui fait gagner son équipe. Rappelons qu’il a décroché coup sur coup les qualifications pour la CAN au Cameroun puis pour la phase finale de la Coupe arabe des Nations programmée au Qatar le mois prochain. Mais depuis, son Soudan boite bas puisqu’il a perdu ses deux premiers matches (0-2 contre le Maroc, 2-4 face à la Guinée Bissau). Alertée de cette dynamique négative, la Guinée de Didier Six débutera son cycle de trois matches avec évidemment beaucoup d’ambition. Elle a les moyens d’inquiéter la formation dont le principal danger reste le formidable Mohamed Abdulrahman, meilleur joueur et meilleur buteur du dernier championnat qu’il a remporté avec le Hilal.
Voilà pour ce mercredi. La suite promet bien évidemment puisque jeudi, Tunisie et Mauritanie se retrouvent à Radès pour un choc entre extrêmes : les Aigles de Carthage ont déjà fait le plein de points (6) grâce à leurs succès sur la Zambie puis la Guinée Equatoriale. Les Mourabitounes de Corentin Martins, en revanche, se sont inclinés deux fois, contre la Zambie et la Guinée Equatoriale. Le temps presse. Rappelons que Tunisie-Mauritanie est devenu un « classique » ces dernières années puisque les deux pays étaient dans le même groupe lors de la dernière CAN en Egypte… et qu’ils seront de nouveau opposés à la CAN au Cameroun !
Vendredi, ce sera au tour de l’Algérie championne d’Afrique en titre, de défier le Mena du Niger, entraîné par… Jean-Michel Cavalli, un ancien sélectionneur des Fennecs qui a longtemps travaillé en Algérie. Le Niger compte trois points après son succès contre Djibouti (4-2), et l’Algérie quatre puisqu’elle a été accrochée à domicile par le Burkina Faso (1-1) après avoir écrasé les modestes Requins de la Mer Rouge (8-0). Même si public et médias n’en finissent pas d’évoquer la formidable invincibilité (29 rencontres sans défaite) qui a débuté le 18 novembre 2018. La formation dirigée par Djamel Belmadi aura à cœur de faire le plein de points pour rapidement valider sa qualification pour les barrages de mars 2022. Cela passe nécessairement par un double succès sur le Mena.
Il faudra patienter jusqu’à vendredi soir pour assister à Borg El-Arab, en banlieue d’Alexandrie, à la confrontation très attendue entre l’Egypte et la Libye, sommet inattendu du groupe après les deux victoires des Libyens contre le Gabon (2-1) et en Angola (1-0). Ces derniers, avec six points, devancent l’Egypte (4) tenue en échec par le Gabon (1-1) après avoir égalisé en toute fin de rencontre. Ce dernier match a débouché sur le limogeage de Hossam Al-Badry, pourtant invaincu avec les Pharaons depuis son arrivée en 2020. Il a été depuis remplacé par le Portugais Carlos Queiroz qui a commencé son règne par une victoire contre le Liberia (2-0) en préparation mais a écarté le top scorer du championnat Mohamed Sherif (Ahly, double buteur contre le Liberia) et son coéquipier Magdy Afsha sans explications… Avec un Mohamed Salah des grands soirs et la présence de Mostafa Mohamed (Galatasaray), l’Egypte dispose d’individualités capables de prendre à défaut la défense commandée par Mohamed Nashnoush. On en saura plus vendredi soir…
@Frank Simon