La première Coupe du monde jamais organisée en terre arabe, en l’occurence au Qatar,s’est terminée en apothéose. Un qualiicatif qu’on peut décliner au pluriel.
Sur le plan purement sportif, la finale Argentine – France, remportée au finish par l’Albiceleste, est déjà décrétée par tous les observateurs du football planétaire, surtout par les plus anciens, ceux qui ont un paquet de finales suivies à leur compteur, comme la plus belle et la plus folle de l’histoire.
Elle a réuni tous les ingrédients nécesssaires à un beau spectacle. Acteurs talentueux à tous les étages avec deux sacrées stars. L’une, l’Argentin Lionel Messi, large trentenaire avec un vécu monstrueux et un palmarès unique au monde, l’autre, le tricolore Kylian Mbappé, sans doute son futur successeur, monstre encore en formation aux dents déjà longues et aux ambitions sans limite.
Scénario extraordinaire avec des renversements incroyables aux conclusions insondables.D’abord, une Argentine qui marche durant plus d’une heure sur le champion du monde en titre. Ensuite, une France qui se réveille quand son jeune leader Mbappé sonne le hallali et renvoie la peur dans le camp averse.
Puis un final ébouriffant sous la forme d’une prologation étouffante. Jusqu’a cette séance de tirs au but qui a ressemblé fortement à une estocade portée par un matador au bout de l’épuisement à un taureau à la vaillance émouvante.
Mais la réussite de ce Mondial organisé au Qatar ne se limite pas à sa finale royale. Il y a tout le reste. Que ce soit en phase de groupes ou dans les tours à élmination directe. Les spectateurs et les centaines de millions de téléspectateurs à travers les cinq continents ont vibré devant des matches spectaculaires dans l’ensemble.
Avec beaucoup de buts, des revers improbables de présumés géants, comme l’Allemagne, sortie dès le premier tour, l’Argentine, certes championne du monde à la fin mais renversée dès le premier jour par une Arabie saoudite de gala, l’Espagne, boutée hors du jeu dès les huitièmes. Tout comme le Portugal et le Brésil, ce dernier ultra favori auto déclaré, balayés au stade des quarts de finale.
Des géants qui ont été noyés sous la pression d’équipes que personne n’attendait ou ne voulait attendre à pareil festin à l’image du Japon, de la Corée du Sud surtout du Maroc. Ce dernier pays a même senti l’odeur d’une finale de Coupe du monde lui caresser les narines.Et a surtout brisé un plafond de verre que d »autres s’amuseront à imiter dans le futur.
Hors des pelouses, le petit émirat, par la superficie, mais géant mondial par le gaz et la surface financière, a également été exemplaire. Son organisation n’a souffert d’aucune aspérité. Tous les observateurs neutres et sans oeuillères ont souligné l’ambiance conviviale et chaleureuse qui a régné durant les quatre semaines du tournoi. Sans le moindre incident notable.
Les centaines de milliers de visiteurs étrangers qui ont séjourné dans le pays ont été accueillis avec ouverture d’esprit et bienveillance par une populaton locale pourtant peu habituée à la diversité et la frénésie qui l’accompage. Une issue solaire que beaucoup ne voulaient même pas imaginer en Occident.
Ce test grandeur nature réussi laissera sans doute des traces positives et durables dans la société qatarienne. Pour elle aussi, peut-être, on pourra parler d’un avant et d’un ‘après Coupe du monde. Cela sans doute là que réside peut-être la plus belle nouvelle de cet incursion du fotball de très niveau dans ce bout de désert du Golfe arabe.
@Fayçal CHEHAT