Après avoir poussé sérieusement à la roue pour faire avancer l’idée d’un Mondial à 48 équipes dès 2022, dernière sortie médiatique en date lors de la réunion de l ‘AFC à Kuala Lumpur, le président de la Fédération internationale de football, Gianni Infantino, a amorcé une première séance de rétropédalage lors du conseil de la FIFA réuni mercredi à Miami : « Pouvons-nous déjà le faire pour 2022 ? C’est un défi difficile, nous devons prendre une décision en mars. Nous en discutons avec le Qatar. Ce sera un défi très, très difficile de le faire (avec 48 équipes) uniquement au Qatar. Donc personnellement, en tant que président de la FIFA, je serais très heureux si quelques matches pouvaient être partagés avec quelques pays de la région. « Je n’ai pas changé d’avis: je pense qu’accroître à 48 le nombre d’équipes au Mondial est une bonne chose pour le football. Voilà pourquoi nous le faisons pour le Mondial 2026 ».
Si les dirigeants de l’Émirat du Qatar laissent entendre qu’ils étudieront la question, il n’est pas certain qu’ils donnent in fine un feu vert à cette idée. Les observateurs de la géopolitique régionale voient mal le Qatar, toujours boycotté de façon agressive par ses voisins, leur servir un cadeau aussi beau sur un plateau. A moins, qu’une grande manoeuvre diplomatique soit derrière tout ça et que le football se transforme en atout pour la paix comme le fut le tennis de table dans la rétablissement de relations apaisées entre la Chine et les Etats-Unis dans les années 70.
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