Le combat ? Blaise Matuidi sait ce que cela signifie. Sur un terrain, il n’a jamais rien lâché. Infatigable, il l’a été durant sept ans au service du ParisSG, il l’est depuis plus de deux ans en Italie sous les couleurs de la Juventus. Et face à l’imbécilité du racisme dans les stades, il s’engage donc avec force et détermination. Quand son coéquipier Moïse Kean reçoit une salve honteuse de cris de singe de la part des supporters de Cagliari après son but, le natif de Paris réagi avec une colère froide et une indignation forte sur le terrain. Avant de la prolonger dans les médias en demandant des mesures radicales contre les propagateurs de la haine : »Pour moi, ce sont des gens stupides qui n’ont vraiment rien à faire dans des stades de football, a-t-il confié au micro de Canal +, ils doivent être uns et ne plus jamais venir dans un stade de football ».
L’international français a ensuite commenté sa réaction sur le pelouse de Cagliari : « Je ne pouvais pas me calmer parce que je n’ai pas envie d’ignorer ça. Il faut le combattre, ne pas faire comme si on n’entendait pas. On ne doit pas avoir peur, il faut combattre. C’est important de le dire haut et fort. Ce sont des choses qui ne doivent pas se dire et doivent être sanctionnées », poursuit Blaise Matuidi, qui s’érige en père de famille. « Ce n’est pas ce monde que j’ai envie que mes enfants voient ». En Italie, ce genre de scènes se multiplie et laisse les instances sportives transalpines ne semblent pas prendre la mesure de la gravité de la situation. Des scènes identiques ont émaillé récemment la Premier League anglaise. Jusqu’à quand le football européen fermera-t-il les yeux et se bouchera-t-il les oreilles ?
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