Le président du Raja Casablanca, Mohamed Boudrika, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions le 19 juin lors d’une assemblée ordinaire qu’il souhaite rendre extraordinaire pour acter sa démission. Une déclaration qui n’a pas convaincu tout le monde au club sachant que l’homme avait mis de nombreuse fois par le passé sa démission dans la balance sans vraiment passer à l’acte. En outre, les trois semaines à venir ne seront pas suffisants pour susciter des candidatures et présenter un état des lieux sérieux. Dans l’entourage du club, on estime qu’il ne peut pas quitter le navire en douce alors que le club est sérieusement endetté, que son avenir est également parasité par les problèmes causés par les ultras – le Raja est contraint au huis-clos depuis plusieurs matches et ce jusqu’à la fin de la Botola – et qu’il a peu de chance de retrouver la compétition continentale en 2016-2017.
En cas de vrai départ de Boudrika, un ancien président respecté du Raja, Abdelkader Retnani, a dressé dans les colonnes du quotidien Le Matin le portrait du successeur capable de remettre la machine en route: “Je l’ai toujours dit, il faut un président mûr pour le Raja, c’est-à-dire quelqu’un qui a de l’expérience et qui a une vision sur plusieurs années et non pas quelqu’un qui gère le club au jour le jour. Le Raja a des hommes. Le Raja peut avoir un grand comité. Il suffit d’être sérieux, honnête et courageux et d’avoir, comme on dit dans notre jargon, une ligne éditoriale à long terme pour réussir. Si on se contente de faire des maquillages, cela ne donnera pas de résultats. En revanche, celui qui veut prendre le Raja ne doit pas avoir d’ambitions politiques. Les ambitions politiques vont nous perdre”. Il n’est pas certain que quelques semaines suffiront à trouver la perle rare imaginée par le sage Retnani. A suivre.
@cheikhmabele