Au Maroc, le doute n’est plus permis conernant la santé du Raja Casablanca. Le géant du football chérifien est vraiment mal en point. Eliminé de façon indiscutable par Al-Ahly (2-0, 00) en quart de finale de la Ligue des champions, clairement largué en Botola Pro Inwi 1 avec une cinquième place à douze longueurs du leader, indigne de son statut et de son budget, le club est plongé dans le doute et risque de sortir lessivé et sans le moindre trophée à exhiber dans quelques semaines.
Sur le banc, l’entraîneur Mondher Kebaier ne semble pas avoir de recette miracle à sortir de sa trousse à outils pour chasser le doute. Après une défaite indigne le dernier weekend face à la lanterne rouge de la Botola, l’olympique Khouribga (0-1), l’ancien sélectionneur des Aigles de Carthage donne l’impression de baisser les bras.
Le natif de Bizerte a ainsi tenté d’expliquer l’état des lieux déplorable par une politique ambitieuse du club sans nulle adéquation avec les moyens offerts pour sa mise en pratique: « Le Raja a engagé une refonte sur tous les niveaux, a confié un peu dépité le technicien tunisien en conférence de presse, il a ensuite signé une entame difficile sur le plan des résultats et de l’ambiance au sein du club. Par moments, l’équipe avait réussi à se concentrer et à signer de bons résultats… Mais au final, l’objectif tracé était supérieur aux moyens disponibles actuellement. Vous ne pouvez pas aller au bout d’une compétition comme la Ligue des champions avec une équipe construite en 6 mois ».
L’ analyse plutôt corsée que fait Mondher Kebaier ne devrait pas plaire à la direction du club. Elle pourrait à court terme inciter à cette dernière à des changements sur le banc. En effet, le Raja pourrait sans hésiter imiter son grand rival et voisin le Wydad qui a exfiltré il y a qelques jours sans ménagement de son banc le Portugais Juan Carlos Garrido. Alors même que les Rouge et Blanc gardent une chance sérieuse d’aller en finale de la Ligue des champions
@Fayçal CHEHAT