L »affaire est passée inaperçue parce que le principal concerné n’en a pas parlé, mais le milieu de terrain polyvalent nigérian John Obi Mikel (31 ans) a vécu un calvaire en Russie. La veille du match que doit disputer son équipe à Saint – Pétersbourg face à l’Argentine (1-2), décisive pour la qualification en huitième de finale de la Coupe du monde, un coup de fil apprend au Super Eagle que son père était entre les mains de ravisseurs qui menaçaient de le tuer s’il ne versait pas la rançon demandée. C’est dans cet état d’esprit que le joueur, qui n’en a parlé à personne, décide de disputer le match malgré tout. La suite, il l’a raconté au quotidien anglais The Guardian : »J’étais sous le choc, mais je devais évaluer si mentalement j’étais prêt à jouer. Finalement, je me suis dit que je ne pouvais pas laisser tomber 180 millions de Nigérians. Je devais me sortir ça de la tête et représenter mon pays. Je ne pouvais même pas le dire à mon entraîneur, seuls mes meilleurs amis le savaient. J’ai joué contre l’Argentine en sachant que mon père était entre les mains de bandits ». In fine, si les Super Eagles ont été éliminés de justesse par l‘Albiceleste, John Obi Mikel a eu le bonheur d’apprendre que son père avait été libéré par les services de sécurités nigérians même s’il a dû passer par la case hôpital pour recevoir des soins. A noter qu’au Nigeria, les rapts de proches de personnalités, notamment du monde sportif, sont assez fréquents.
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