Le succès de la Tunisie contre la RD Congo (2-1) vendredi dernier à Tunis est loin d’éteindre le suspens dans un groupe A très intéressant. Les protégés de Nabil Maaloul savent bien que leur avantage est fragile et pourrait être remis en question mardi à Kinshasa. D’ailleurs, le contenu même du match aller indique cet équilibre des forces souligné par le sélectionneur des Aigles de Carthage après le match de Radès : » On a gardé notre sang froid, surtout après l’égalisation de la RDC. On savait que l’équipe nationale congolaise est actuellement l’une des meilleures en Afrique. On connaissait leurs points forts et leurs points faibles. Le match s’est joué sur de petits détails. Il aurait pu basculer d’un côté ou de l’autre ». L’ancien entraîneur de l’ES Tunis évoque alors une affaire de gestion pour la deuxième manche: » C’est vrai qu’on s’est créé énormément d’occasions pendant ce match. On a marqué deux buts et c’est l’essentiel. Le plus important c’était les trois points. Maintenant on est premier, à nous de bien gérer notre match retour. » Et bien sûr Maaloul ne dévoile pas la forme que prendra cette gestion.
Du côté congolais, il ne sera pas question de gestion mais de partir à l’assaut de la forteresse tunisienne. Ca la poursuite du rêve passera impérativement par un succès: » On était en Tunisie pour prendre des points. On ne les a pas et je suis déçu, a confié le sélectionneur Florent Ibenge qui s’est tout de suite plongé dans la préparation de le riposte: » Le match retour on va l’aborder avec la ferme intention de prendre les trois points. L’essentiel est de terminer premier de ce groupe. Pour l’instant on est deuxième, il reste trois matches à jouer. Rien n’est perdu. On garde encore notre destin en mains. Ç’est-à-dire qu’on ne dépend pas des résultats des autres, on dépend de nos propres résultats. Donc si on bat la Tunisie mardi, on reprend de nouveau la tête du groupe. » Le choc s’annonce passionnant, d’autant qu’un match nul s’il peut arranger la Tunisie ne fera pas l’affaire des Léopards qui verraient fondre sur eux la Guinée en cas de succès devant la Libye. A noter tout de même que dans le cas d’un succès des coéquipiers de Msakni en terre congolaise, la Tunisie aurait un pied et deux orteils en Russie.
@Cheikh Mabele