C’est à Milan, royaume du classico Nerazuri-Rossoneri que se déroulera un classico madrilène entre le Real et l’Atletico avec pour enjeu le titre de champion d’Europe.
Un rendez-vous d’une incroyable densité qui opposera des Merengue en quête d’une onzième victoire, leur « undecima », et des Colchoneros toujours en quête de leur premier titre continental. Les deux clubs avaient croisé le fer lors d’une première finale en 2014 dans un match qui a surtout valu par l’apreté d’un combat de gladiateurs et un suspens étouffant que par le haute qualité technique des débats. Pourtant espérée au vu des individualités et des collectifs en présence. Le Real Madrid de l’Italien Carlo Ancelotti l’avait alors emporté (4-1 ) même si le score fut loin de refléter le contenu du match. Les Matelassiers s’étaient en fait effondrés durant les prolongations en raison d’une série de défaillances individuelles.
Le potentiel défensif des Matelassiers
Le match de samedi s’annonce tout aussi serré et indécis même si de nombreux observateurs semblent plus impressionnés par le potentiel défensif de l’Atletico de Diego Simeone. A commencer par Carlo Ancelotti qui était à la tête du Real lors de la finale de 2014 et qui estime que c’est le pire adversaire pour son ancienne équipe: “ Pas seulement parce qu’ils ont éliminé consécutivement le Barça et le Bayern de Munich mais parce que dans les dernières confrontations entre les deux équipes, l’Atletico Madrid a posé beaucoup de problèmes au Real. Il y a peu de temps, l’Atletico a battu le Real Madrid au Santiago Bernabeu ». Le technicien italien en profite oour suggérer à son ancienne équipe de défendre en bloc: » S’ils défendent ensemble et restent unis, alors ils pourront minimiser leurs erreurs. C’est important parce que les joueurs de Simeone adorent les exploiter. L’Atletico Madrid n’a besoin que d’une demi-erreur pour te tuer». On a l’impression que Zidane, qui a pris la suite de Raphael Benitez à la trêve en alignant de bonnes performances jusque-là, a déjà opté pour l’esprit commando en décidant de faire le voyage en Lombardie avec 22 joueurs, blessés y compris. Histoire de souder les siens et d’impressionner l’adversaire.
Mais le potentiel défensif n’est pas l’unique atout de l’Atletico, la bande a Torrès présente un parcours plus convaincant en ayant éliminé successivement les deux grands favoris de la compétition: en l’occurrence le FC Barcelone (1-2, 2-0) en quart de finale et le Bayern Munich ( 0-0, 2-1). De son côté, le Real a été globalement poussif alors que son adversité était moins clinquante dans la ligne droite. Les hommes de Zizou ont toussé face aux Allemands de Wolsfburg (0-2, 3-0) et balbutié leur football face à un Manchester City quasi innoffensif (0-0, 1-0).
Une vraie oppostion des styles
Mais l’opposition des styles peut se vérifier aussi au niveau des chiffres, le Real marque beaucoup en Champions League (27 buts en 2016) contre 16 à l’Atletico. Une avance symbolisée par la performance de son buteur Cristiano Ronaldo (16 buts) alors que le Français Antoine Griezmann en est à seulement à 7 réalisations, son record personnel dans cette compétition. De l’autre côté, les Colchoneros possèdent une formidable force mentale qui leur a permis de sortir victorieux d’une stressante séance de tirs au but au PSV Eindhoven et de la pression collective toute puissante exercée par les Catalans et les Bavarois. Enfin, le Real Madrid reste une équipe qui aime posséder le ballon et devra résoudre le problème posé par un adversaire dont le jeu en contres sera meurtrier. D’ailleurs, Zidane en est conscient lorsqu’il déclare: « Je ne pense pas que la possession sera suffisante. Il y a autre chose. Dans un match tout est possible Ce sera compliqué car on va jouer contre une équipe qui défend bien mais contre laquelle il est difficile de marquer, elle est complète. L’Atlético est capable de jouer, de te mettre en difficulté:” Alors faudra sans doute pratiquer un jeu varié comme l’imagine le défenseur axial Rapahel Varane qui, blessé, regardera le match des tribunes : « C’est une équipe très difficile à jouer, mais on a des arguments à faire valoir », a-t-il confié à l’AFP, On a une équipe capable de jouer en contre-attaque, en attaques placées, qui marque sur coups de pied arrêtés. Je pense qu’on a les qualités pour gagner ». Vivement samedi 20h 45 heure italienne !
@cheikhmabele