Le début de la saison 2020-2021 est vraiment compliqué pour le Real Madrid et son entraîneur, Zinedine Zidane, se retrouve dans une posture délicate. Seulement quatrième de la Liga a sept points du leader, battu a domicile dimanche dernier par le relégable Alaves (1-2), surclassé mardi soir lors de la cinquième journée de la phase de groupes par les Russes du Shakhtar Donetsk (0-2), le champion en titre espagnol va mal et risque l’élimination dans une semaine en cas de défaillance face au Borussia Mönchengladbach.
Dans ces conditions, les regards se tournent, comme à chaque panne de résultats, vers le technicien franco-algérien. Si elle n’est pas désespérée, la situation est grave. Au point, où pour la première fois, le boss technique des Merengue a prononcé au soir de la défaite le mot qui fâche, démission. Mais c’était pour dire qu’il n’envisage pas cette solution: “Je ne vais pas démissionner du tout. Nous allons continuer, a-t-il confié en conférence de presse, nous avons eu des moments délicats par le passé, il y aura toujours des moments difficiles. C’est une mauvaise série de résultats mais il faut continuer ».
Comme en tant qu’entraîneur, il a toujours défendu et protégé ses joueurs, ils leur lance une sorte d’appel pour qu’ils ne lâchent pas l’affaire : » J’ai la force, je vais tout donner et les joueurs aussi. Il faut relever la tête et penser au prochain match. Quand on est dans une mauvaise série, il n’y a pas d’autre chose à faire que de penser au prochain match et d’aller de l’avant.Dans les moments compliqués, il faut montrer notre caractère ».
Le champion du monde 1998 a rappelé que son équipe avait encore des cartes en main en ce qui concerne la Ligue des champions. » Nous savons qu’il reste un match et nous devons gagner et penser à franchir ce tour. Nous avons toujours eu des moments délicats et il y en aura toujours dans ce club ». Et il en a profité pour affirmer que tout ne fut pas à jeter dans la sortie en terre russe : » En première période nous étions très bien, nous aurions mérité d’ouvrir le score et cela aurait tout changé. Leur but nous a fait beaucoup de mal. Nous avons eu deux ou trois occasions sur les montants mais cela n’a pas voulu entrer ».
Alors que la presse madrilène ne l’a pas ménagé dans ses titres et commentaires et annonce de mauvaises nouvelles à venir, le correspondant de RMC Sport en Espagne, toujours très bien informé des affaires de la Maison Blanche, confirme que la situation précaire du natif de Marseille : « Il y a des rumeurs ce soir à Madrid, a confié Frédéric Hermel. j’ai eu l’occasion de passer deux, trois coups de fil. Ça discute beaucoup parmi les dirigeants du Real. Il est menacé ce soir. L’amitié qui le lie avec Florentino Perez pourrait lui permettre de tenir un peu. C’est une grosse inconnue ce soir. A priori, il ne va pas être limogé dans les prochaines heures. Mais c’est une option que les dirigeants n’ont pas encore totalement écartée. Peut-être que les dirigeants veulent laisser à Zidane la possibilité de qualifier cette équipe. C’est évident que la situation n’est pas bonne, ni pour le Real, ni pour Zidane ».
Sauf si Zidane décide de prendre les devants en claquant la porte comme il avait décidé de le faire en 2018 alors qu’il venait de remporte trois Ligues des champions d’affilée. Une contreperformance vendredi 4 décembre dans le choc en Andalousie conte le FC Séville pourrait accélérer les évènements. Une victoire prolongerait le suspens jusqu’au 8 décembre date de la sixième et dernière journée de la campagne européenne.
@Chehat Fayçal