Ils ont beau essayé de montrer que pour des raisons de respect dû au Maroc et de la déontologie qui veut qu’on ne parle pas et encore moins qu’on ne discute pas avec un entraineur ou un sélectionneur encore en poste et toujours lié par contrat, la tentation est trop forte pour certains lorsqu’il s’agit d’ Hervé Renard. C’est ainsi qu’après l’Algérie, c’est l’Egypte qui déclare sa flamme au natif d’Aix-les Bains. Une déclaration faite par le patron de l’institution faîtière du football égyptien, Hani Abou Reda. Interrogé à l’occasion du bilan des Pharaons en Coupe du monde, l’homme de l’EFA n’a pas caché son projet: » « Je sais qu’il (Renard) est sous contrat avec le Maroc, alors nous ne parlerons pas de lui, mais s’il met fin à son contrat ou s’il est libre, je commencerai des négociations avec lui pour diriger les Pharaons ». Voilà qui a le mérite d’être clair de la part de celui qui vient de refuser de prolonger l’Argentin Hector Cuper en poise depuis janvier 2015.
Côté algérien on est également sur le qui vive. A attendre sans doute que l’ancien champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire s’exprime sur la suite qu’il compte donner à sa carrière: respecter le contrat qui le lie au Maroc ou reprendre sa liberté. Le lendemain du limogeage de Rabah Madjer de son poste de sélectionneur, le président de la fédération algérienne de football a dressé le profil de son successeur; Et cela mène à deux hommes, Vahid Halilhodzic et surtout Hervé Renard: » On souhaite opter pour le meilleur, mais le meilleur n’est pas forcément le plus cher, a expliqué Kheireddine Zetchi en conférence de presse,il faut juste trouver quelqu’un qui connaisse le football algérien, africain aussi, et a réussi des résultats avec une sélection africaine ou à l’échelle internationale, on voudrait aussi que le sélectionneur parle au moins la langue française afin qu’il puisse communiquer ». Le locataire de Dely Brahim est même allé plus loin en affirmant :«Halilhodzic et Renard sont tous les deux dans notre liste, Queiroz le coach de l’Iran, c’est un coach chevronné, il a une expérience avec l’Iran, il peut être dans notre liste, je ne vais pas m’etaler plus que ça sur les noms, on a une liste, on commencera les négociations une fois que la page de Madjer sera définitivement tournée ».
Et le principal concerné que pense-t-il de ce charivari autour de son nom ? Cela semble glisser sur lui qui a évité de répondre aux nombreuse questions de multiples interlocuteurs. A son dernier interviewer, un des envoyés spéciaux du journal l‘Équipe, il a juste dit qu’il resterait en Russie pour apprécier la fin du Mondial dont son équipe vient de sortir avec les honneurs et en laissant une très belle image : » C’est une chance inouïe d’être ici. J’en rêvais tellement.J’ai tout vécu avec passion et je ne compte pas m’arrêter. Je vais rester à Moscou suivre la suite comme supporter de la France et du Sénégal, comme un passionné que je suis. J’ai bientôt cinquante ans, c’est la première fois que j’assiste à une Coupe du monde, je veux en profiter. C’est génial d’être là, j’en suis conscient. Quand vous venez d’aussi loin que moi, comment ne pas ressentir le bonheur d’être en Coupe du monde ? «
Dans ce dossier ouvert, mais dont toutes les parties prenantes disent qu’il ne l’est pas, la grande inconnue est la Fédération Royale marocaine de football. La FRMF dirigée par le puissant et incontournable Fouzi Lekjaa ne s’est pas exprimée. C’est soit parce qu’elle a reçu des assurances de son employé, soit parce qu’elle se sent forte du droit que lui confère le contrat signé et qui court jusqu’en 2021.Une chose est certaine, lla deuxième quinzaine du mois de juillet sera décisive, car Maroc, Egypte et Algérie auront besoin de mettre le premier nom sur l’organigramme du staff technique de leur sélection nationale respective. La compétition internationale reprenant ses droits dès le mois de septembre avec le deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2019.
@ Fayçal Chehat