Pour la troisième campagne éliminatoire consécutive (2012, 2013, 2015), les Pharaons ne participeront pas à la phase finale de la CAN. La faute à un parcours mal négocié et une génération qui n’a pas encore trouvé ses marques.
Champions d’Afrique en 2006, 2008 et 2010, les Pharaons ne se sont plus qualifiés pour une phase finale de CAN depuis leur triomphe de Luanda face au Ghana (1-0). Pour l’édition 2012, l’équipe termine dernière de sa poule éliminatoire, loin derrière le Niger et l’Afrique du Sud, à la surprise générale. Un an plus tard, alors que la sélection a été confiée à l’Américain Bob Bradley, l’Egypte est humiliée chez elle, à Borg el Arab, par la Centrafrique (battue 3-2) et n’obtient qu’un nul à Bangui (1-1). Nouvelle déception.
Quand le dernier tour des éliminatoires de 2015 débute, en septembre 2014, la pression est énorme sur les épaules des Pharaons, opposés à la Tunisie et au Sénégal, leurs deux principaux rivaux. En cinq jours à peine, la formation dirigée par Shawki Gharib, l’ancien adjoint historique de Hassan Shehata (sélectionneur héros des sacres de 2006, 2008 et 2010) perd ses illusions. Battue à Dakar (2-0) le 5 septembre, elle s’incline au Caire le 10 face aux Aigles de Carthage. Bien qu’ayant dominé la rencontre, elle n’a pu remonter son but de retard inscrit par Fakhreddine Ben Youssef dans le premier quart d’heure.
Salah ne peut masquer toutes les lacunes…
En octobre, l’Egypte se réveille face à l’adversaire le plus faible de la poule, le Botswana. Deux succès (2-0), qui portent la marque de Mohamed Salah – la perle égyptienne recrutée par Chelsea – permettent de revenir très près du Sénégal. Tout ce que l’Egypte compte comme supporters se prend à rêve d’une victoire au Caire face aux Lions de la Teranga. Mais les Sénégalais viennent eux aussi s’imposer (1-0), et éliminer du même coup l’Egypte, à une journée de la fin des éliminatoires.
Le 19 novembre à Monastir, un tout dernier espoir subsiste, celui de terminer meilleur troisième des groupes à condition de s’imposer par deux buts d’écart contre la Tunisie. Après quelques minutes, l’exploit paraît possible puisque Mohamed Salah ouvre la marque. En seconde période, le jeu égyptien se délite et les Tunisiens finissent par égaliser puis passer devant. Pour la troisième fois consécutive, les géants du Nil vont manquer cette CAN qu’ils ont remportée, c’est un record, à sept reprises.
Samir Farasha (Rédaction @2022mag.com)