L’Irak et l’Algérie affrontent respectivement ce dimanche, pour leur second match des Jeux Olympiques de Rio 2016, les deux ogres du continent sud-américain, le Brésil et l’Argentine. Les Irakiens défieront des Brésiliens qui doivent impérativement laver l’affront du match nul concédé face à l’Afrique du Sud (0-0). De leur coté, les Algériens iront défier des Argentins qui n’ont plus le droit à l »erreur après leur défaite contre le Portugal (2-0) .
L’Irak qui a fait une belle impression pour ses débuts dans le tournoi aurait dû empocher les trois points de la victoire après avoir dominé le Danemark (0-0). Malheureusement, l’efficacité des camarades d’Ali Adnan n’était pas au rendez vous pour ce match d’ouverture. Contre le Brésil, la sélection irakienne devra se montrer plus réaliste car les occasions de buts ne seront sûrement pas aussi nombreuses que face aux Européens. En affrontant le pays hôte, la tâche s’annonce doublement rude pour les Lions de la Mésopotamie. Les Moyen-Orientaux devront tout d’abord affronter un stade de Brasilia tout acquis à la cause de Neymar et consorts. Ensuite, le piteux match nul (0-0) enregistré par la Selecao devant une courageuse Afrique du Sud oblige les Auriverde à se racheter vis à vis de leurs supporters. Il est difficile de les voir se prendre une seconde fois les pieds dans le tapis s’ils veulent éviter le syndrome de la nation qui échoue quand elle organise une compétition à domicile (comme lors des mondiaux de 1958 et de 2014). Bien que favoris de ces J.O, qu’ils n’ont par ailleurs jamais remporté, les Brésiliens ont montré quelques failles dont pourraient profiter les Irakiens. A ces derniers de jouer crânement leur chance et de faire douter le plus longtemps possible les hommes de Micale Rogerio.
Pour l’Algérie, la donne est différente mais d’une simplicité toute enfantine. Si elle veut espérer prolonger son aventure olympique, la bande à Ayoub Abdellaoui n’a pas d’autre choix que de ramener au moins un point contre l’Argentine. Un match nul voire un succès, ce dimanche au stade olympique de Rio, redonnerait un peu de baume au coeur après la cruelle défaite concédée face au Honduras (2-3). Un résultat positif qui permettrait de rester mathématiquement dans la course pour une qualification au tour suivant. Avant d’aller se mesurer au double vainqueur de l’épreuve (2004 et 2008), les protégés de Pierre-André Schürmann savent que l’état d’esprit et le contenu affichés en seconde mi-temps contre les Honduriens seront indispensables pour perturber le jeu des Argentins. Le seul hic pour les Fennecs, c’est que l’Albiceleste n’a plus le droit à l’erreur depuis qu’elle a subi la loi du Portugal. Elle se retrouve dernière du groupe D et avec une différence de buts défavorable ( (-2) qui peut peser au moment du décompte finale. Ce n’était certainement pas le scénario envisagée du coté de Buenos Aires au moment du tirage au sort. Ce match des vaincus revête donc pour les deux sélections une importance capitale pour la suite de la compétition. Le coach des Verts est bien conscient de cette réalité. Il veut toutefois croire en la glorieuse incertitude du sport. « Le prochain match contre l’Argentine sera décisif. Mais il faut rester confiant car en football tout est possible », espère le Suisse. De son coté, Baghdad Bounedjah ne s’avoue pas plus défaitiste avant d’affronter les poulains de Julio Orlarticoechea. « Ça sera extrêmement difficile, mais on garde toujours espoir. Rien n’est perdu », confie l’attaquant d’Al Sadd SC.Une chose est sûre, l’Algérien n’est jamais meilleur que dans l’adversité. Surtout quand il endosse le statut d’outsider.
@Nasser Mabrouk