Incapables de trouver la faille dans la défense iranienne, les Lions de l’Atlas ont laissé filer le match dans le temps additionne sur un but contre son camp d’Aziz Bouhaddouz. Cruel…
C’était un scenario auquel, très honnêtement, nous n’avions même pas songé. Que l’ Iran, solide défensivement et bien organisée, pose des problèmes à ce Maroc était une évidence. Que la bande à Pouraliganji déstabilise et fatigue l’escouade offensive de ce Maroc fringant au coup d’envoi, c’était également prévisible.
Personne en revanche, n’avait imaginé que la délivrance, côté iranien, viendrait d’une tête contre son camp de l’infortuné Aziz Bouhaddouz. Entré dans le dernier quart d’heure à la place d’El-Kaabi, l’attaquant de Sankt Pauli (ALL) a coupé au premier poteau le coup franc frappé de la droite par Haji Safi. On jouait la cinquième minute du temps additionnel. Malgré une détente désespérée, Munir, le gardien de but marocain, n’est pas parvenu à détourner cette tête improbable. Et l’Iran s’est imposée (1-0 ) !
Dès le coup d’envoi pourtant et pendant un peu plus de vingt minutes, c’est le Maroc qui a impulsé son tempo au match. Comme pendant les rencontres de préparation, le ballon a bien circulé entre Harit, Belhanda, Ziyech et Amrabat. Mais sans vraiment inquiéter Beiranvand, le gardien perse.
En fin de première période, ce sont même les Iraniens qui ont été à deux doigts d’ouvrir la marque sur une double occasion emmenée par Azmoun, le buteur basé aux Pays-Bas. Mais Munir, exceptionnel, a réalisé deux parades de classe mondiale.
une final cruel pour les Lions de l’Atlas
Après la pause, le Maroc est revenu avec l’intention de concrétiser ce qu’il avait raté en première période, mais le maillage défensif iranien, avec l’excellent Ebrahimi coincé entre la défense et la ligne du milieu, a souvent annihilé les tentatives chérifiennes. Le match s’est durci sur le plan athlétique, avec beaucoup de contacts, de chocs.
La sortie de Nordin Amrabat, consécutive à un choc, et remplacé par son frère Sofyan, a quelque peu affaibli le potentiel marocain. Dans le dernier quart d’heure, Hervé Renard soulageait El-Kaabi, titularisé mais sevré de ballons, pour faire entrer un autre attaquant. A En-Nesyri ou Boutaïb, il a préféré Bouhaddouz. On connaît la suite…
En attendant cet instant fatidique, le Maroc fut tout proche d’ouvrir la marque sur une reprise à ras de terre de Ziyech, sorti d’une belle manchette par Beiranvand (88e). L’arbitre turc, M. Cakir, accordait logiquement six minutes de temps additionnel. C’est au bout de ce supplément de match que l’Iran a fini par s’imposer, sur un but csc de Bouhaddouz. Un moment très cruel pour le groupe et le joueur, alors qu’un résultat nul n’aurait pas été choquant.
Battu 1-0, le Maroc sait que la missions se complique singulièrement. Une hypothétique qualification ne dépend plus seulement de ses prochains résultats, il faudra espérer que ses adversaires du groupe laissent aussi des plumes…
@Samir Farasha
La feuille de match
Maroc : El Kajoui -N. Amrabat (S. Amrabat, 76e), Saïss, Benatia, Hakimi – Boussoufa, El-Ahmadi – Ziyech, Belhanda, Harit (Da Costa, 82e) – El-Kaabi (Bouhaddouz, 77e). Entraîneur : Renard.
Iran : Beiranvand – Rezaiean, Pouraliganji, Cheshmi, Haji Safi – Ebrahimi (Montazeri, 80e) -Jahanbakhsh (Ghoddos, 84e), Shojaei (Taremi, 68e), Ansarifard, Amiri – Azmoun. Entraîneur. : Queiroz.