Sans Mohamed Salah au départ du match, l’Egypte n’a pas paru timorée face à l’Uruguay. Hormis les cinq premières minutes à l’avantage des Sud-Américains, en possession de balle en tout cas, les protégés d’Hector Cuper ont vite fait de remonter d’un cran et d’instaurer un vrai pressing dans le camp adverse . Au bout d’un quart d’heure de jeu, on était à l’équilibre en matière d’occasions : une pour les Blancs, grâce à Cavani, dont le tir pas très appuyé donne l’occasion au gardien El Shenawy d’intervenir pour la première fois. Et une pour les Pharaons avec Trezeguet qui oblige Muslera à se cocher sur son tir écrasé (12′).
L’Egypte rassure ses fans en jouant sans complexe. Souvent dans le camp adverse avec le duo Elneny – Trezeguet qui contrôle la progression dans les trente derniers mètres uruguayens sans jamais paniquer. Au coeur de la belle certitude de l’Egypte, il y eut cependant une grosse frayeur. En effet, sur un corner uruguayen, le ballon arrive au deuxième poteau pour Luis Suarez, très bien placé face à El Shennawy, mais le Barcelonais ouvre un peu trop son pied droit et trouve le petit filet . Une action qui fait frémir le banc égyptien et une partie des tribunes. Ce sera vraiment tout pour la bande du costaud défenseur Didier Godin. De son côté, Cavani n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent alors que Suarez a eu tellement de déchets dans le jeu.
La deuxième mi-temps démarre à cent à l’heure côté sud-américain avec cette occasion foudroyante de Suarez servi par Cavani mais dans le tir, à bout portant à quelques mètres des buts, bute sur le gardien des Pharaons et du Zamalek Dans la continuité de ce sauvetage, un prermier coup dur frappe les vice-champions d’Afrique en titre qui perdent le milieu de terrain Tarek Amed touché à la hanche et remplacé par Sam Morsy (50′). Comme lors de la première période, après la frayeur les Egyptiens remettent le pied sur le ballon. Et s’ils éprouvent du mal à finir leurs contres, ils ont retrouvés leur fondamentaux sur le plan défensif.
Ce qui a le mérite de garder l’équipe en vie en attendant de récupérer son meilleur atout offensif, Mohamed Salah, toujours sur le banc. Toutefois, le danger rode toujours avec ces diables d’attaquants hors normes que sont Cavani et Suarez. D’ailleurs, sur l’une des rares offensives placées de son équipe, Cavan,i en pivot, sert magnifiquement Suarez en bonne position pour tenter d’ouvrir le score aux six mètres, mais une fois de plus El Shenawy alors qu’il est en position de tirer, mais une fois encore il cale dans les pieds du gardien des Pharaons. Ce dernier est encore décisif sur une reprise de volée exceptionnelle de Cavani ( 82′).
Mais ce n’était que partie remise puisque les Uruguayens vont parvenir à leur fin lorsque sur un corner très bien exécuté par Carlos Sanchez , le ballon est repris sèchement de la tête par Gimenez (90′) au milieu de trois joueurs égyptiens. Cette fois, El Shennawy n’a rien pu faire malgré un beau plongeon. Terrible désillusion pour l’Egypte qui avait cru tenir son premier point. Mais le succès des protégés d’Oscar Tabarez est mérité, si l’on doit tenir compte de leurs belles occasions et des quatre parades exceptionnelles du gardien du Zamalek. Les Pharaons on grillé leur joker. Pour espérer aller en huitièmes, ils doivent battre la Russie et l’Arabie Saoudite ou faire un match nul avec la Russie tout en priant pour que l’Uruguay réalisent la passe de trois.
@Fayçal CHEHAT
Les équipes
Egypte : El Shenawy, Fathi, Ali Gabr, Ahmed Hegazy, Abdelshafy, Elneny, Ahmed Tarek ( Sam Morsy, 50′), Amr Warda (Ramadan Sobhi, 81′), El Said, Trezeguet, Mohsen (Mahmoud Kahraba, 62′). Entraîneur: Hector Cuper
Uruguay : Muslera, Varela, Gimenez, Godin, Caceres, Vecino (Torreira, 88′), Bentancur, Nandez (Carlos Sanchez, 59′), Arrascaeta(Christian Rodriguez, 59′) Suarez, Cavani. Entraîneur : Oscar Tabarez