La Coupe d’Afrique des nations 2019 c’est bien sûr un effectif de 552 joueurs dont une flopée de stars continentales ou internationales mais aussi 24 sélectionneurs. On dénombre quelques habitués du circuit dont certains ont réussi de belles choses d’autres pas.
Mais celui qui marqué l’histoire de la CAN, même s’il est loin d’être le plus ancien, c’est bel et bien Hervé Renard. Deux fois champions avec deux sélections différentes. Et la possibilité de glaner un troisième titre avec le Maroc, un des grands favoris de cette édition. A noter que 16 sélectionneurs sur 24 disputeront leur première CAN.
Ils ont déjà du vécu
Hervé Renard , Maroc. Il a été un joueur moyen, un entraîneur de club prometteur qui n’a pas toujours eu les coudées franches dans les rares clubs de haut niveau où il a travaillé. Mais, devenu sélectionneur, il a clairement la baraka. L’homme à la chemise blanche immaculée a réalisé son premier coup d’éclat en remportant le titre continental en 2012 à la tête d’une équipe de Zambie formée essentiellement de joueurs locaux et sans véritables stars mais à laquelle il a su donner cette âme et cette force collective qui lui ont permis de remporter un premier titre continental.
Trois ans plus tard, le natif d’Aix-les-Bains récidive avec la Côte d’Ivoire dans d »autres conditions. Une équipe bardée d’étoiles expérimentées. En 2016, il débarque au Maroc avec la même ambition. Cette fois, il a eu un peu peu plus de temps pour façonner son effectif. Impressionnante en phase de groupes malgré l’absence de nombreux cadres, la formation des Lions de l’Atlas échoue sur le fil en quart de finale face à l’Egypte lors de la CAN 2017.Renard n’était pas loin de passe de trois. Il va peut-être la réaliser dans un mois en Egypte à la tête d’un groupe talentueux et dans une compétition très ouverte.
Alain Giresse, Tunisie. L’ancien meneur de jeu de l’équipe de France a disputé trois phases finales avec trois sélections différentes. Eliminé avec le Gabon en quarts de finale en 2012, il emmène le Mali sur le podium en 2013, avant de faire choux blanc avec les Lions de la Teranga en 2015. Aujourd’hui, boss technique des Aigles de Carthage, il a de bonnes chances d’atteindre au moins les quarts de finale. Une tradition bien tunisienne depuis 1996.
Gernot Rohr, Nigeria.
Sa carrière de sélectionneur en Afrique a commencé au Gabon avec un quart de finale lors d’une CAN disputée à domicile. Ses expériences avec le Niger en 2013 et le Burkina Faso sont à oublier tant les performances ont été faibles. Arrivé au Nigeria en 2016, il emmène les Super Eagles au Mondial 2018 et les qualifie pour la CAN 2019 où, dit-il, il ne vise pas le titre mais simplement une place dans le dernier carré.
Stuart Baxter, Afrique du Sud.
Ce Britannique de 65 ans a déjà dirigé une première fois l‘Afrique du Sud entre 2004 et 2006 et a échoué dans la mission qu’il avait de qualifier les Bafana Bafana à la CAN et au Mondial 2006. Il se voit offrir en 2019 une deuxième opportunité de redorer le blason de l’Afrique australe. Mais la sélection dont il a la charge ne fait clairement pas partie des quatre ou cinq favoris.
Aliou Cissé, Sénégal. L’ancien défenseur du Paris SG fait du bon travail en tant que sélectionneur – l-des Lions de la Teranga avec lesquels il va disputer sa deuxième phase finale consécutive. En 2017, l’équipe avait les moyens d’aller au bout, mais elle a chuté en quart de finale. Cette fois encore, de nombreux observateurs du football africain voient le Sénégal comme un vainqueur final. À 43 ans, Aliou Cissé est assurément l’un des entraîneurs les plus prometteurs du football africain.
Paul Put, Guinée
Le natif d’Anvers fait partie des techniciens qui connaissent le mieux le football africain. La Guinée est sa quatrième expérience en tant que sélectionneur. Avant son arrivée à Conakry il avait été au service de la Gambie, du Kenya et du Burkina Faso. C’est avec les Etalons du Burkina qu’il a réussi sa plus grosse performance en atteignant la finale de la CAN en 2015.
Michel Dussuyer, Benin. Sa carrière en Coupe d’Afrique des nations est marquée par une seul résultat probant, un quart de finale avec le Sily national de Guinée. C’était en 2015. Il est partie responsable de la qualification du Bénin puisqu’il n’en a pris la direction qu’en juillet 2018. Son expérience avec les Éléphants de Côte d’ivoire entre 2015 et 2017 n’est pas allée au bout.
Kwesi Appiah, Ghana.
Le natif de Kumasi a entraîné une première fois les Black Stars entre 2011 et 2014 avec comme point d’orgue un quart de finale en 2013. Revenu aux affaires en 2017, après une expérience au Soudan, il a réussi à qualifier son équipe dans la douleur. Sous sa houlette, le Ghana peut espérer entrer dans le top huit.
Jean-Florent Ibenge, RD Congo
Il est de la trempe d’Aliou Cissé en plus « vieux ». Agé de 57 ans, le natif de Mbandaka avait frappé un grand coup en 2015. Un an après avoir pris les rênes des Léopards, il les emmène sur la troisième place du podium lors de la CAN disputée au Gabon. En 2017, son équipe se contentera d’être dans le top 8 battue en quart de finale par le Ghana. Entre remps, il a remporté le CHAN 2016 avec la sélection. des locaux. En Egypte, la bande à Jonathan Bolingi jouera encore les trouble-fête.
C’est leur première phase finale en tant que sélectionneurs
Djamel Belmadi, Algérie; Sebastien Migné, Kenya; Nicolas Dupuis, Madagascar; Corentin Martins, Mauritanie; Baciro Cande, Guinée Bissau; Mohamed Magassouba, Mali; Ricardo Mannetti, Namibie; Calisto Pasuwa, Zimbabwe; Ibrahim Kamara, Côte d’ivoire; Nicolas Dupuis, Madagascar, Rainer Wilfield, Burundi, Srdjan Vasilevic, Angola; Clémence Seedorf, Cameroun; Sebastien Desabre, Ouganda ; Javier Aguirre, Egypte; Emmanuel Amuneke, Tanzanie.
@ Cheikh Mabele