On était sans nouvelles de lui depuis quelques jours. Nous avons finalement joint ce jeudi matin Florent Ibenge, l’entraîneur du Hilal Omdurman qu’il a rejoint en début de saison en provenance de la RS Berkane.
Et ce dernier nous a pleinement rassuré : il a pu quitter il y a quelques jours Khartoum, en proie à de violents combats entre la milice et l’armée régulière.
Le technicien congolais et ses proches ont embarqué à bord d’un vol spécial affrété par la France pour rapatrier vers Paris, via Djibouti, des ressortissants français et européens.
Plusieurs lieux de rendez-vous étaient fixés, dont l’Ambassade de France, où un convoi a été acheminé jusqu’à l’aéroport. « Ca tirait lorsque je suis sorti, mais j’ai pu rejoindre le point de ralliement. Depuis, je suis arrivé sur Paris, où j’ai de la famille. »
Ibenge, qui est reparti avec deux adjoints franco-marocains, a laissé derrière lui tous ses joueurs, soudanais et étrangers, ainsi qu’une partie de son encadrement.
« Ils sont actuellement à Dongola, à la frontière entre le Soudan et l’Egypte, dans l’attente d’un visa ».
Auparavant, les joueurs étaient en sécurité puisque les combats n’avaient pas lieu sur Omdurman- du côté du stade du Hilal et dans l’hôtel du club.
Selon son témoignage, ils ont même pu se maintenir en condition physique et s’entraîner pour passer le temps. « Ils étaient à l’hôtel parce qu’on préparait un match de championnat et ensuite, ils n’en ont pas bougé. »
Une fois entrée en Egypte, l’effectif du Hilal rejoindra Le Caire où il va immédiatement établir un camp d’entraînement afin de préparer sa prochaine échéance en Coupe arabe des clubs, dotée du trophée « King Salman ».
Le Hilal Omdurman doit en effet affronter en aller-retour les tunisiens du CS Sfaxien, les 8 mai et 7 juin. S’ils se qualifient, ils disputeront alors la phase finale de la compétition (20 juillet-5 août).
Le coach nous a confirmé qu’il s’apprêtait à repartir dans quelques jours, mais cette fois en Egypte, afin de retrouver joueurs et staff technique.
@Frank Simon