C’est presque devenu une règle à la veille des grandes compétitions internationales de football: les candidats présumés et installés comme favoris par les médias et l’opinion rejettent systématiquement cet honneur et surtout cette responsabilité. Le sélectionneur des Super Eagles nigérians, Gernot Rohr, n‘a pas dérogé à cette règle. » Nous ne sommes pas les favoris pour gagner le trophée, a confié le technicien franco-allemand en conférence de presse, le favori est l’Egypte qui joue à domicile, puis l’équipe numéro un au classement FIFA en Afrique est le Sénégal, enfin il y a la Tunisie. Nous sommes officiellement numéro derrière ce trio dans le classement, nous devrions donc pouvoir aller jusqu’en demi-finale. Nous nous concentrons maintenant sur le premier match contre le Burundi ».
Poussant le bouchon de la « modestie » le plus loin possible, l’ancien entraîneur de Bordeaux veut faire croire qu’il n’est pas certain de finir premier de son groupe: “L’idéal [objectif] sera de finir à la première place pour que nous puissions rester à Alexandrie, mais ce sera difficile, nos adversaires sont de bonnes équipes »; Il faut rappeler que le Nigeria évoluera dans la groupe D en compagnie. de la Guinée, du Burundi et de Madagascar. La CAN a connu des groupes plus relevés.
Entraîneur madré, Rohr ne veut pas du statut de favori mais cela ne l’empêche pas de rappeler à tout le monde que son groupe, même très jeune à tout de même de la bouteille : » « L’expérience u Mondial 2018 est très importante. Nous avons 15 joueurs qui ont participé à la Coupe du Monde et qui connaissent le niveau élevé du football international ». Et avec de tels bagages, le Nigeria ne peut pas être un favori. Hervé Renard, Javier Aguirre, Alain Giresse, Djamel Belmadi et quelques autres ne sont pas obligés de croire Gernot Rohr.
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