Tout à l’heure à Doha, l’Espérance de Tunis, double championne d’Afrique sortante, défie le Zamalek du Caire, détenteur de la C2 continentale. Un club qui a déjà remporté à trois reprises le trophée…
Vingt-sept ans après la création de ce trophée, qui fait s’affronter chaque début d’année le vainqueur de la Ligue des champions africaine et celui de la Coupe de la Confédération, le palmarès de la compétition reste marqué par l’écrasante domination et le poids des clubs égyptiens.
Si l’on excepte la première édition, qui revint au Wydad de Casablanca en 1993, l’Egypte pèse neuf victoires et quatre finales perdues, dont six succès du Ahly et trois pour le Zamalek. Les Chevaliers blancs sont d’ailleurs les premiers à offrir le trophée au pays après avoir remporté l’édition 100% égyptienne contre le Ahly en 1994 (1-0).
Zamalek récidivera trois en plus tard, en 1997, dans une nouvelle confrontation égypto-égyptienne contre Arab Contractors (0-0, 4 tab à 2). Et son dernier succès commence à dater, puisqu’il remonte à l’année 2003 avec une victoire sur le Wydad (3-1). Ce sera la dernière apparition du club présidé par Mortada Mansour dans cette compétition.
Quant à l’Espérance de Tunis, elle demeure également très attachée à la Supercoupe africaine, dont elle a remporté la 3e édition en 1995 face au DC Motema Pembe de Kinshasa (3-0). En 1999, elle est à Abidjan pour défier la jeune classe des « académiciens » de l’ASEC. La vieille garde emmenée par Chokri el-Ouaer est battue à l’issue de la prolongation (3-1) par une bande de gamins géniaux.
S’en suit une très longue traversée du désert dans cette compétition. Il faut en effet attendre 2012 pour retrouver Taraji dans ce match de prestige. Cette fois, l’adversaire est un club moins habitué aux honneurs, le MA Tétouan, qui s’imposer à l’issue des tirs au but (1-1, 4 tab à 3). Les Sang et Or devront encore patienter jusqu’en 2019 pour disputer une nouvelle édition.
A Doha, ils subiront la domination du Raja de Casablanca (2-1). Au total donc et avant de disputer ce match 2020 contre le Zamalek, dans un remake de la finale de C1 africaine 1994 qui vit briller le regretté Hedi Ben Rekhissa, l’Espérance ne pèse qu’une victoire pour trois finales perdues.
Mouine Chaâbani, le coach espérantiste, aura sans doute à cœur de remédier à ce qui constitue une incongruité au palmarès : 25 ans depuis la seule et unique victoire en Supercoupe continentale ! Face à lui, Patrice Carteron… l’homme qui dirigeait le Raja justement lors de la victoire de 2019 à Doha !
Le tecnicien français a remporté une LDC (2015) avec Mazembe, été finaliste de la CDC 2013 avec le même club, finaliste de la LDC 2018 avec le Ahly du Caire et donc, vainqueur de la Supercoupe. Une belle carte de visite qu’il souhaite évidemment étoffer.
Rappelons que ces deux mêmes équipes sont appelées à se retrouver très vite après le sommet au Qatar. Elles s’affronteront en effet les 29 février et 6 mars prochains en quart de finale de la Ligue des champions. Bref, des inséparables !
@Samir Farasha