Auteur d’un doublé en seconde période, l’international marocain du Zamalek a littéralement porté le club cairote vers la victoire à Doha. Les deux clubs se retrouveront dans deux semaines en Ligue des champions cette fois pour un nouveau sommet…
Que retenir de cette édition organisée, comme l’an passé, sur le sol qatarien en raison d’un contrat qui lie désormais pour cinq ans la Caf et la QFA ? D’abord, l’absence d’un round d’observation entre le champion d’Afrique sortant et le Zamalek. Très vite en jambes, les Cairotes développaient une première action dans le couloir gauche par le latéral Abdul Shafy, dont le centre parfait trouvait Youssef Obama. Ce dernier, de la tête, ajustait un Ben Cherifia surpris à bout portant (1-0). On jouait depuis moins de deux minutes !
Dans les cordes, l’Espérance mettait quelques minutes à se remettre de ce but initial qui avait mis en relief une charnière centrale passive. Le Zamalek confisquait alors pour quelques minutes le ballon. Mais très vite, après le premier quart d’heure, les Sang et Or refaisaient surface et proposaient leurs premières actions. A ce petit jeu, c’est l’international ghanéen Kwame Bonsu qui se mettait en évidence mais il ratait le cadre devant un Abou Gabal très attentif.
A la pause, le Zamalek menait plutôt logiquement à la marque mais son avantage n’était que de courte durée. Au retour des vestiaires, les hommes de Mouine Chaâbani prenaient d’assaut la surface zamalkaoui. Sur un nouveau ballon dangereux, Hamdi El Wensh déviait le ballon de la main. Alerté, l’arbitre sud-africain, Victor Gomes, consultait le VAR et finissait par accorder logiquement penalty. Une sanction transformée sans trembler par l’Algérien Abdelraouf Benguit, d’une frappe placée sous la transversale (1-1, 54e). Tout était donc à refaire pour le Zamalek. Mais les Egyptiens avaient encore de la ressource et du mental. Et surtout, le talent du jeune Marocain Bencharki, au toucher soyeux. Ce dernier traversait littéralement tout le terrain, sans être arrêté par personne, et venait placer un ballon croisé à terre dans le petit soupirail de Ben Cherifia (2-1, 58e). Un chef d’œuvre de but qui « climatisait » un peu l’atmosphère côté Espérance.
Alors que les Sang et Or donnaient tout ce qu’il leur restait d’énergie pour aller chercher l’égalisation, le Zamalek portait l’estocade au bout du temps additionnel par ce même Bencharki, à la réception d’une action collective menée une fois de plus dans le couloir gauche. Bencharki, qui arrivait lancé sur la droite, devançait la sortie de Ben Cherifia, piquait son ballon qui filait sous la barre (3-1, 90e+5). Le banc du Zamalek pouvait exulter, tout comme la moitié du stade, acquis à la cause des Chevaliers blancs.
Comme en 2019, l’Espérance voit donc filer la Supercoupe sous son nez. Comme en 2019, le Français Patrice Carteron remporte ce trophée. A l’époque, c’était avec le Raja de Casablanca, vainqueur 2-1. Dans quinze jours, Zamalek et Espérance se retrouvent pour la revanche, en quart de finale aller de la LDC. L’enjeu sera tout autre même si l’on peut imaginer que les Zamalkaoui auront à cœur de briller devant leur public…
@Samir Farasha
La feuille de match
A Doha,
Espérance de Tunis – Zamalek 1-3 (0-1). Buts : Youssef Obama (2e), Ashraf Bencharki (58e, 90e+5) pour le Zamalek ; Benguit (54e s.p.) pour l’Espérance.
Espérance : Ben Cherifia – Derbali, Yakoubi, Chemmam, Chetti – Benguit, Coulibaly – Bensaha (Hammouda, 69e), Bonsu (Khenissi, 60e), Elhouni – Ouattara (Ben Choug, 77e). Entraineur : Chaabani.
Zamalek : Abougabal – Emam, Alaa, Hamdi El Wensh, Abdul Shafy (Abdelghani, 88e) – Zizo (Gomaa, 82e), Tarek Hamed, Sassi, Bencharki – Obama, Mostafa Mohamed (Ounajem, 90e+1). Entraîneur: Carteron.