Il y a exactement 18 ans, le 4 janvier 1997, Hédi Ben Rekhissa succombait à un arrêt cardiaque au cours du match amical opposant l’Espérance de Tunis et l’Olympique Lyonnais au stade Chedly Zouiten. Il était appelé à une très grande carrière.
Hédi ou « Balha », comme il était affectueusement surnommé, était un footballeur de talent. Il était latour de contrôle de son équipe (1m96) mais sa grande taille ne le handicapait pas balle au pied. A partir de l’année 1993, il s’installa doucement au sein de l’équipe pro de l’Espérance de Tunis qu’il avait rejointe en 1991.
Le gamin de Kerkennah devint rapidement un élément essentiel de Taraji. Fin 1994, l’Espérance recevait le Zamalek du Caire en finale retour de la C1 africaine. Cet après-midi là, Balha survola la rencontre et inscrivit deux buts, synonymes de victoire pour « Taraji ». La naissance d’un grand d’Afrique et du monde arabe.
Hédi fut d’ailleurs récompensé en 1995 du titre de meilleur footballeur du monde arabe. A 23 ans ! Janvier 1996, Port Elizabeth, en Afrique du Sud.
C’est la première CAN de Balha, et Henri Kasperczak fait pleinement confiance à ce joueur à l’incroyable abattage. Ben Rekhissa sera l’auteur du but égalisateur au 1er tour contre le Mozambique (1-1). Il mène aussi la révolte des siens, alors que l’on croit sa Tunisie quasiement éliminée (1 point en 2 matches après sa défaite 2-1 contre le Ghana), face à la Côte d’Ivoire (3-1).
Balha et sa bande ne s’arrêteront plus et disputeront la finale de la compétition, le 3 février au FNB stadium de Johannesburg, face au pays hôte (2-0). Malgré la défaite, l’étoile de Balha n’a pas pâli. Au contraire. A 24 ans, il semblait tout proche de signer un contrat pro en Europe ou ailleurs. Peut-être avant la Coupe du monde 1998 en France, où le monde entier aurait découvert l’étendue de son immense talent. Hélas, la route de Hédi s’arrêta au Zouiten, un après-midi, il y a dix-huit ans.
Balha, c’était le visage talentueux et souriant du football tunisien. En novembre 2011, juste avant la finale retour de Ligue des champions d’Afrique entre l’Espérance et le Wydad Casablanca, à Radès (1-0), les Ultras espérantistes déployèrent un magnifique tifo dans la tribune. Au centre de ce drap immense, sur lequel figurait les grands joueurs du club, le visage éternellement jeune de Balha. Sa légende ne s’éteindra jamais.
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