Même si elle a atteint le dernier carré et a fini au pied du podium, l’équipe nationale de Tunisie à laissé sur leur faim ses supporters et les observateurs qui voyaient en elle un des grands favoris de la Coupe d’Afrique des nations. En raison d’un parcours sans saveur conclu par un succès, deux défaites et quatre matches nuls et une manière qui a laissé à désirer. Du coup, la victoire des voisins algériens intéresse les Tunisiens qui se demandent s’il n’y pas des leçons à tirer de l’expérience des Fennecs.
C’est l’objet de la réflexion du quotidien national La Presse dont on publie ci-dessous un long extrait de la chronique intitulée « Apprendre du modèle algérien » : On n’aime pas la comparaison, mais on peut poser une simple question : pourquoi notre sélection n’a pas pu aller jusqu’au bout de son parcours et faire comme l’Algérie? Pour cela, écrit Rafik El Herguem , il faudra comprendre et analyser ce modèle algérien. C’est si simple, l’équipe des «Verts» a une équipe complète, soudée et complémentaire. Même avec 14 joueurs utilisés en moyenne, et la grande débauche d’énergie, cette sélection jouait avec un gros cœur. La fatigue était compensée par une énorme dose de passion et de courage. De Bounedjah à Mandi et Benlamri (le meilleur défenseur du tournoi), les Algériens «bouffaient» du gazon. La finale, bien qu’elle ait été dure et même antipathique, était une illustration collective, défensive, imprenable. Est-ce que notre sélection avait autant d’énergie sur tout le tournoi? Pas évident ».
Pour le chroniqueur, la réussite algérienne est le résultat de l’autorité et la justesse d’analyse de l’encagement technique symbolisée par un Djamel Belmadi innovateur : » Ce modèle et cette stratégie en sélection algérienne se basaient aussi sur une variable-clé : l’autorité et la compétence de Belmadi qui a mis sa touche sur les vestiaires. Contrairement à Giresse et à nos vestiaires, Belmadi, avec presque les mêmes joueurs utilisés par Madjer, a remis tout le monde à sa place. Pour convaincre des joueurs du calibre de Brahimi, Slimani et Helliche de rester sur le banc et garder leur motivation, il faut être leader. De plus, Belmadi a fait régner l’équité entre les joueurs. Il choisissait les meilleurs et ne faisait pas les deux poids deux mesures,même s’il pouvait tourner davantage ses joueurs en quarts et en demi-finale… » Ces changements appelés de tous leurs voeux par les Tunisiens auront-ils lieu sous la direction d’Alain Giresse auquel il reste un an de contrat où se fera-t-il sous l’autorité d’un nouveau sélectionneur. À suivre.
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