La Tunisie du football s’est découvert une nouvelle coqueluche, l’US Monastir. Troisième de la Ligue 1 en ayant laissé derrière elle des clubs l‘ES Sahel et le Club Africain puis victorieuse de la Coupe nationale au détriment de l’ES Tunis (2-0), la formation du président Ahmed Belli a fait sensation. Et elle doit ce succès en partie à son expérimenté et ambitieux entraîneur Lassaâd Jardi Chabbi.
Ce dernier s’est exprimé dans la calme quelques jours après l’euphorie pour expliquer que ce beau bilan de la saison est tout sauf un hasard : «Certes, c’est une première réalisation nationale et cela va rester dans les annales du club, a confié le natif de Tunis – qui possède la double nationalité tunisienne et autrichienne- dans les colonnes du quotidien national La Presse, mais pour moi, c’est plutôt une confirmation des bons résultats réalisés au cours de la saison. En disputant 30 matches entre championnat et coupe, nous n’avons perdu que cinq rencontres seulement face aux grands ( EST, CSS, ESS ). C’est une belle performance. Et encore, nous n’avons pas démérité dans les matches disputés en déplacement en totalisant 25 points ».
Et l’homme qui a fait l’essentiel de ses gammes d’entraîneur en Autriche avec un passage par Al Jaish (Qatar) a tenu à rappeler que son groupe ne s’est pas défilée lorsqu’il s’est agi de défier les gros de la concurrence: » Il ne faut pas oublier qu’avant de battre l’EST en finale, nous avons éliminé de la course deux grands, à savoir le Club Africain et le CS Sfaxien .La Coupe n’est qu’une récompense d’une saison où notre équipe s’est bien illustrée. Elle aurait pu terminer à la deuxième position au classement du championnat national. En un mot, l’USM a accédé à un palier supérieur. Elle est entrée dans le clan des grands clubs titrés du pays ».
Mais la victoire fêtée puis digérée, le boss technique pense déjà à la suite. La saison 2020-2021 sera notamment marquée par une excitante participation à la Coupe de la Confédération africaine. Une nouvelle occasion de consolider sa place parmi les équipes tunisiennes qui comptent.
En ce qui concerne son avenir personnel, l’ancien défenseur qui a fait l’essentiel de sa carrière en Autriche ne fait pas de plan sur la comète. Pour le moment c’est l’USM qui occupe son esprit, mais à l’approche de la soixantaine il serait légitime de nourrir des ambitions plus grandes. Interrogé au micro de la radio IFM au sujet du joli coup tactique imaginé pour faire déjouer les Sang et Or en finale, il a eu cette réponse riche en sens: » Nous avons bien étudié le jeu des Sang et Or. Si on joue trois fois le même adversaire sans le battre, il faut changer de métier ».
Puis, il eut un mot élogieux pour l’entraîneur de l’EST, l’homme qui a gagné deux Ligues de champions d’Afrique consécutives : » Mouine Chaâbani ? Je n’aime pas les comparaisons entre entraineurs. Ce qui est certain, c’est qu’il est excellent et j’espère un jour avoir son palmarès. Mon avenir ? Je n’ai été contacté par aucun club en Tunisie ».I n’est pas sûr que des dirigeants de grosse locomotives tunisiennes ou arabes ne viennent pas toquer à la porte de Monsieur Jarda.
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