le Zamalek s’est séparé de son entraîneur Augusto Inacio le 28 juillet dernier. Après seulement quatre mois de collaboration. Constamment sous la pression d’un président omniprésent et plombé par des résultats insuffisants le technicien portugais a fini par rendre les armes.Un fait banal ? Non, car l’ancien n entraîneur du Sporting Portugal est le quatorzième entraîneur viré depuis 2014 et sous l’ère Mortada Mansour. Peut-être un record mondial dans la compétition de haut niveau. A qui le tour? Le Belge Frank Vercauteren tiendrait la corde. A suivre.
Quatre mois de soubresauts
7 avril : Inacio débarque dans l’enthousiamse
Le Zamakek a confirmé sur son site internet la signature d’Augusto Inacio. L’entraîneur portugais a paraphé au siège du club un contrat de dix-huit mois en présence du président Mortada Mansour . Il succède à l’Egyptien Mohamed Helmy. Agé de 62 ans, l’ancien coach du Sporting du Portugal aura pour mission dans un premier temps de mener le Zamalek à la victoire en Ligue des Champions
8 avril : Inacio marque son territoire
Certainement bien instruit de l’interventionnisme de son président employeur, Inacio marque son territoire: « Oui, le Zamalek est un grand club connu dans le monde entier, a-t-il confié en présence du président Mortada Mansour, et le comité exécutif m’a offert un soutien total dans ma mission. L’équipe mérite une meilleure situation. Je sais que le Zamalek a des ennemis, mais je travaillerai fort et personne n’interviendra dans mon travail car ce n’est pas acceptable pour moi. J’ai quitté mon job au Qatar pour une raison similaire ».Le message est clair.
13 avril : Un Mortada étonnamment mielleux
« La performance de Zamalek contre l’ENPPI était bonne malgré l’échec et cela signifie que c’est le bon travail du nouvel entraîneur, a martelé Mortada Mansour en conférence de presse au siège du club, le technicien talentueux est celui qui conduit les joueurs à l’efficacité, mais, ajoute-t-il, il ne peut pas entrer sur le terrain pour marquer. Dorénavant, s’il doit y avoir du changement, c’est au niveau des joueurs et des dirigeants qu’il aura lieu ».
![Augusto Inacio a bien essayé de résister à Mortada Mansour](http://www.2022mag.com/wp-content/uploads/2017/08/11210-1.jpg)
3 mai : le temps du premier démenti
Un mois après son arrivée, les fans déchantent et la rumeur le donne déjà partant. Inacio dément et se dit heureux au Caire: « J’ai reçu trois offres de clubs européens et arabes le mois dernier, a-t-il confié dans les colonnes du site officiel du club, Mais j’ai refusé toutes ces offres parce que je suis heureux d’être au Zamalek. « Certaines équipes m’ont relancé avec de belles offres financières, mais je vais respecter mon accord avec Zamalek »
4 juillet : première ruade de Mortada
Certain désormais que son équipe ne pourra finir que troisième de la Premier League, derrière Misr El Maqassa, Mansour Mortada a décide d’étouffer son coach en licenciant dimanche son équipe technique et son staff médical et évoque l’arrivée possible d’un nouveau technicien. Histoire de pousser le Portugais à la démission, afin de ne pas lui payer les indemnités contractuelles. Signe de la gravité de la situation, Inacio n’a pas honoré la conférence d’après match de Ligue des Champions dimanche à Harare.
12 juillet : Inacio se méfie des » vampires »
Inacio sèche la conférence de presse après l’élimination en LDC par Al Ahly Tripoli. Agacé, il commente sa désertion du point presse. L’ancien entraîneur du Sporting Portugal montre qu’il est conscient des conséquences: « Les vampires peuvent commencer à évoquer mon départ maintenant! ». Ambiance, ambiance…
![Mortada Mansour est-il le boulet du Zamalek ?](http://www.2022mag.com/wp-content/uploads/2017/08/mourtada-mansour-2154597-1.jpg)
23 juillet : Inacio n’est pas ‘ »le magicien » attendu
Après le nul concédé au FUS Rabat (2-2) en Coupe arabe, le Portugais avoue son impuissance: « Je ne suis pas un magicien capable de faire plus que nous l’avons fait face au FUS Rabat. Tous les joueurs ont donné leur meilleur, mais nous ne pouvons pas atteindre la victoire alors que l’effectif est réduit. Je ne peux pas faire plus que ce que j’ai fait avec l’équipe ». L’ancien entaîneur du Sporting Portugal temine sur une pique en direction de la direction du club: « Je ne suis pas responsable de vendre Mostafa Fathi et Stanley Ohawuchi . Je ne suis pas la personne qui vend les joueurs ».
26 juillet : Une séparation dans la confusion
Depuis jeudi soir Augusto Inacio n’est plus l’entraîneur du Zamalek, Il quitte son poste un an avant le terme de son contrat. Arrivé au Caire en février alors que les Chevaliers Blancs étaient sur une mauvaise pente et avaient déjà consommé deux entraîneurs, Moemen Soliman et Mohamed Helmy, il n’a jamais réussi a redonner de l’allant à un groupe affaibli par des départs et sous la pression d’un président omniprésent et intrusif. Lassé, humilié, l’ancien entraîneur du Sporting du Portugal a fini par réagir en déclarant qu’il n’était pas « un magicien » ( ) et en accusant le président d’avoir affaibli son équipe. A partir de là, la séparation est devenue inévitable. Lors de la réunion de séparation, Inacio a dû appeler son ambassade pour se plaindre d’être retenu contre son gré dans la résidence du club.
@Cheikh Mabele
Les quinze coaches du Zamalek depuis 2014
2014 – Helmy Toulan
2014 – Ahmed Hossam Mido
2014 – Hossam Hassan
2014 – Mohamed Salah
2014 – Jaime Moreira Pacheco
2015 – Mohamed Salah
2015 – Manuel Jesualdo Ferreira
2015 – Marcos Paqueta
2016 – Ahmed Hossam Mido
2016 – Alex McLeish
2016 – Mohamed Helmi
2016 – Moamen Soliman
2016 – Mohamed Helmi
2017 – Augusto Inacio
Août 2017 : ???