Dans un entretien fleuve accordé a Ouest-France, le plus gros tirage de la presse quotidienne française, le défenseur latéral international algérien Mehdi Zeffane, qui évolue actuellement au Krylia Sovetov Samara, a abordé mille et un sujets, notamment, les personnes dont il garde un bon souvenir lors de son long séjour à Rennes, un club avec lequel il a remporté la Coupe de France au détriment de l’ogre Paris SG et disputé l’Europa League. Sans oublier son retour gagnant en équipe d‘Algérie avec laquelle il a été sacré champion d’Afrique en 2019 sous la direction de Djamel Belmadi
Morceaux choisis
Hatem Ben Arfa (2017-2018) : « J’ai été forcément marqué par Hatem.Il n’y a pas photo, pour moi, c’est Hatem et de loin. Quand il prend les choses en main, on sent que toute l’équipe a envie de partir avec lui. Hatem, c’est fascinant l’impact qu’il a sur l’équipe, surtout sur les gros matches. Ses qualités individuelles, on les connaît. Je suis très content d’avoir joué avec lui et d’être entré dans l’histoire du Stade Rennais en étant dans son équipe. C’était très plaisant. Même pendant les six mois où j’étais au chômage, on s’est vus plusieurs fois. Je l’ai souvent au téléphone. C’est plus que deux collègues de football qui s’apprécient, c’est vraiment une amitié » ».
Sabri Lamouchi (entraîneur en 2017-2018 ) : » Ça a matché tout de suite avec Sabri, on est d’ailleurs toujours en contacts aujourd’hui. Il est venu me voir tout de suite et il m’a dit : « Je n’ai pas compris ta situation, j’ai vu ça de loin. Moi, je te fais confiance, aie confiance en toi. » Je me rappelle que le premier match avec lui c’était à Strasbourg et on avait perdu 1-2, il m’avait dit avant que je rentrerais et il m’avait fait rentrer. Le deuxième match, c’était le derby contre Nantes puis on avait affronté Angers et Amiens. Il me semble qu’on avait enchaîné trois victoires. Il m’avait dit : « Tu vas jouer les trois matches, c’est à toi de faire tes preuves. Si ça se passe mal, par contre, je t’aurais donné ta chance.» Il m’a vraiment mis en confiance, ça s’est bien passé. On a fini la saison européens et Sabri, j’ai beaucoup de respect pour lui. On a des valeurs similaires.
Olivier Létang (président de Rennes entre novembre 2017 et février 2020) : « Oui, ça ne s’est pas passé comme prévu au niveau contractuel, mais on s’est toujours bien entendus avec Olivier. Avec ma famille, c’est le premier à m’avoir envoyé un message après la finale de la CAN. Même pendant mes six mois de chômage, on s’était appelés trois ou quatre fois.
Djamel Belmadi ( sélectionneur des Fennecs ). « Au troisième match de la phase de poules, après avoir gagné les deux premiers et alors que le coach avait changé quasiment toute l’équipe, je joue. Ensuite, avant les quarts de finale, le titulaire de base se blesse et je vais vous répéter les mots de Djamel (Belmadi) à ce moment-là : « Écoute Mehdi, il y a des carrières que se font parfois comme ça, le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, c’est ton moment, c’est à toi de prouver ce que tu peux faire. » Puis je joue le quart, la demie et la finale gagnée. Autant il y avait eu beaucoup d’émotion en rentrant à Rennes après la finale de Coupe de France, autant rentrer à Alger après la finale de la CAN, qui étaient en plus deux titres très rapprochés, cela a donné un accueil des supporters indescriptible. C’était très beau à vivre, pour tout le monde ».
Pour finir, le natif de Sainte-Foy-lès-Lyon assure beaucoup se plaire à Samara. Si son club a été relégué en deuxième division en 2020, il affirme que la mission actuelle est d’assurer un retour express parmi l’élite. Le club est actuellement classé troisième.
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