Mercredi soir à 21h, le Real Madrid recevra au Santiago Bernabeu le double champion d’Angleterre, Manchester City pour le compte de la manche aller du huitième de finale de la Ligue des champions. On peut dire, malheur à l’éliminé de la double confrontation. Mais avant le coup d’envoi, deux géants, deux grands entraîneurs, , Zinedne Zidane et Pep Gardiola se salueront au bord de la touche. Il y aura beaucoup de respect et d’admiration entre les deux techniciens. Lesquels, avant ce choc de galactiques, avaient rivalisé de compliments.
Alors que Zidane avait estimé pour la énième fois que le Catalan était le meilleur entraîneur du monde, ce dernier, sans fausse modestie, lui a envoyé le plus beau bouquet de roses qu’un champion peut attendre d’un autre champion : « Je tiens évidemment à le remercier pour ses propos et je ne souhaite pas le contredire, a confié Pep en conférence de presse, mais non, je ne le suis pas (le meilleur au monde). Je n’ai jamais prétendu être le meilleur dans mon domaine. Et je n’ai jamais réussi à dire qui l’est, dans la mesure où dans le football, les artistes sont les joueurs… »
Pour Guardiola, qui n’a remporté « qu’une » Ligue des champions (avec le Barça) après avoir dirigé deux autres grosses écuries, le Bayern Munich et les Citizens, Zidane es l’homme du plus grand exploit jamais réalisé par un entraîneur : « Ce qu’il a fait en Europe ne sera pas reproduit, ou alors ce sera très, très difficile. […] Il est un magnifique représentant de notre profession. Gagner trois fois de suite la Ligue des champions montre la grandeur d’une équipe, d’un club. Je n’ai jamais joué ici (au Real), mais j’imagine que ceux qui y sont ont conscience du poids de l’histoire sur leurs épaules. Un joueur qui signe au Real sait que ne pas gagner la C1 est considéré comme un échec. Ce qui prouve que dans cette compétition, il n’y a pas de meilleure équipe. Ce sera un énorme challenge pour nous. » Fermez la parenthèse. Plus élégant, plus courtois et plus sincère, tu meurs.
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