Après avoir mené le Real Madrid à trois titres de champion d’Europe consécutifs, Zinedine Zidane profite légitimement d’un congé sabbatique en attendant sans doute de replonger dans la vie trépidante d’un club de football ou d’une sélection. Le Franco-Algérien s’exprime peu dans les médias mais exceptionnellement il est revenu dans les colonnes du site officiel de l’UEFA sur son expérience madrilène en évoquant sa philosophie et ses méthodes de travail
Sur le jeu de possession : » Quand tu as le ballon, tu ne cherches pas à le récupérer, donc tu es normalement moins en danger ; tu peux aussi faire courir l’adversaire, et donc le fatiguer. Sachant que mes joueurs pouvaient le faire, je me devais de renforcer notre identité de jeu autour de la possession, non pas uniquement pour avoir le ballon, mais pour le faire progresser chez l’adversaire. Pour autant, être en possession du ballon ne garantit pas la victoire ! ».
Sur sa méthode : « Au Real Madrid, avec mon staff, nous consacrions du temps aux analyses collectives, mais nous limitions la restitution à l’essentiel, car je voulais que mon équipe reste centrée sur notre jeu. Par contre, je consacrais du temps aux analyses individuelles durant la semaine, et avant chaque match, j’avais un petit mot pour chaque joueur. Notre jeu ne changeait pas, quel que soit l’adversaire, mais nous informions les joueurs des caractéristiques individuelles de l’adversaire pour les sensibiliser à des comportements spécifiques. Je ne voulais pas en faire trop, car je voulais que mes joueurs mobilisent principalement leur attention sur notre jeu ».
Le travail avec les stars: » Lorsque vous travailler avec des joueurs qui ont du talent et de l’expérience, le plus important est de leur amener de la sérénité. C’est ce dont j’avais besoin lorsque, moi-même, j’étais joueur, et je me suis attaché à développer cette attitude.Nous avons très souvent réussi à faire de très bonnes performances à l’extérieur, ce qui peut expliquer une petite perte de vigilance lors des matches retours à domicile. Pour autant, je n’ai jamais ressenti d’affolement dans le collectif : quand tu travailles avec des joueurs de haut niveau, ils savent gérer les temps faibles d’un match et se remobiliser très vite. Mon rôle était d’amener de la sérénité ! ».
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